ANgrywOmeNYMOUS


dimanche 22 septembre 2013

A Berlin, des féministes attaquent les Femen à la manif contre Pro-Vie



Reportage du journal BZ à propos de la manif du 21.9.2013 organisée par Pro-Vie et où les Femen sont venues contre-manifester :

"En fait, la marche aurait du être une marche silencieuse mais elle fut passablement bruyante :
Dans les 1000 chrétiens ont manifesté avec des croix blanches contre l'avortement. Vers 14.00 h. un cortège rassemblé devant la chancellerie a entamé sa marche. Des contre-manifestantes féministes qui n'avaient pas prévenu les autorités s'y sont mêlées en scandant : "Pas de Dieu, pas d'État, pas de patriarcat". À 14.12 h, la manif s'est encore colorée. Des Femen se sont jointes aux opposants et ont dévoilé leur poitrine. Elles ont pu faire leur show 14 mn sans que la police n'intervienne.
Une première : les Femen n'ont, pour une fois, pas recu de procès-verbal. La police avait autre chose à faire car des féministes attaquaient les Femen ! Au cri de bataille de „Contre le racisme, contre Femen“ voilà que des contre-manifestantes inofficielles se sont jetées sur des contre-manifestantes inofficielles. Pendant ce temps les opposants à l'avortement ont tranquillement continué leur marche.
 Monde de fous ! „Nous sommes pour la séparation de la religion et de l'État et pour le droit à l'avortement“, a déclaré la porte-parole des Femen. „C'est dommage de se faire agresser par des gens qui pensent comme nous. Nous devrions être solidaire entre féministes.“ SKA
Lu ici
D'après des connaissances dans les rangs des Femen, les contre-manifestantes qui avaient exprès apporté des banderoles anti-Femen (que les Femen leur ont arrachées d'autorité) leur ont violemment reproché d'être blanches. Ce à quoi, elles ont fini par répondre : et vous ? De fait, tout le monde était blanc dans cette contre-manif. Il n'y avait pas la moindre musulmane voilée pour défendre le droit à l'avortement. Est-ce étonnant ? Pas même de musulmane dévoilée. Et pas de Noir.e.s non plus.Peut-être ont-illes d'autres chats à fouetter ? Et alors ? Est-ce une raison pour ne pas défendre nos droits ? Et pourquoi les pro-islamistes manifestent-illes alors ?
Mais quand Mona Chollet traite les Femen de racistes et que l'ex-femen Amina en rajoute en prétendant qu'elles sont islamophobes, les féministes islamophiles d'Allemagne boit ces calomnies comme du petit lait. Il faut savoir que la gauche lit le journal "Taz", que le "Taz" traduit Le monde diplomatique en allemand et l'offre gratuitement à ses lecteurs, ce qui fait qu'il est encore plus lu à Berlin qu'à Paris. Mona Chollet qui en est la directrice de publication publie librement, puisque c'est elle qui en décide, ses propres campagnes de haine et de dénigrement contre cette poignée de (plus) jeunes filles (qu'elle), les Femen, trop jolies donc pas crédibles (puisque pour le phallocrate de base, jolie = conne) au goût de l'autrice de "Beauté fatale".

Non, les Femen ne sont ni téléguidées par le mossad (comme les antisémites le prétendent), ni rémunérées, ni soutenus par des milliardaires (ni même par des millionnaires) et leur mouvement n'a pas été fondé par un homme. Ce sont juste des féministes nées dans les années 90 souhaitant défendre les droits des femmes et ÊTRE VISIBLES.

Sur la vidéo qui rend en détail compte de leur action, elles scandent "Mon corps m'appartient" (mein Körper gehört mir) puis  "Mon corps, mes lois" (my body, my rules) et puis "Dieu est un salaud de violeur" (Gott is a fucking rapist).
En noir avec des lunettes noires les féministes copines de la Mädchenmannschaft (blogueuses féministes anti-femen d'Allemagne se réclamant des Alpha Mädchen et du "nouveau" féminisme anti Schwarzer et Dworkin) tentent de leur opposer une banderole à pois portant un slogan anti-femen.
Si les néoféministes attaquent les néonéoféministes, ces dernières vont juste en ressortir grandies. Il n'y avait malheureusement pas Alice Schwarzer pour lever les yeux au ciel. En tout cas, nous savons dans quel camp elle est. Pas dans celui des agresseuses et des diviseuses !


samedi 21 septembre 2013

Femen néerlandaise maltraitée lors du Prinsjesdag

Le 17 septembre à La Haye, lors du Prinsjesdag, une femen a été maltraitée par un groupe de policiers. Elle a été maintenue à genoux, la police à vélo a fait barrage autour des pandores qui la gardaient à terre et tentaient de l'habiller de force, il n'y avait que des hommes dans les parages et même les plus jeunes n'ont rien fait d'autres que de filmer la scène. A la fin elle a été jetée sans ménagement dans le panier à salade.

vendredi 20 septembre 2013

Encore un idiot utile à l'islamisme... y en a combien comme ça ?

Le plumitif Askolovitch, un prototype d’Idiot utile de l’islamisme, bouste la Le Pen !

lèche-cul papier toilette.jpg


Je viens d’entendre, de subir devrais-je dire le dégueuli verbal d’un prototype de l’Idiot utile des nazislamistes, le ci-devant Askolovitch Claude, journaliste sportif reconverti dans le léchage de babouches islamistes. Ce type, ce matin, a réussi une belle performance : il a dû faire gagner quelques millions de voix à  Marine Le Pen. Une insupportable logorrhée bourrée de mauvaise foi (« il est des instituteurs qui obligent des enfants musulmans à finir leur plat de porc »). Ses propos sont autant d’insultes à toutes ces nombreuses personnes de tradition musulmane qui disent non à l’islamisme, idéologie totalitaire dont Askolovitch se fait le thuriféraire bêlant.

L’islamisme – et non pas l’islam -  tente d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux et qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer. L’islamisme essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, exigence de lieux et de temps de prière dans les entreprises, accusation d’islamophobie contre les esprits libres, etc.

L’islam tel que le présente l’islamisme que révère tant Askolovitch tente d’obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme. Comme jadis avec le communisme, l’Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L’islam se présente, à l’image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l’instar du communisme d’autrefois, l’islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d’une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd’hui elle viendrait de La Mecque !

Aujourd’hui, à nouveau, des intellectuels d’entrée de gamme, pas des têtes de gondole, incarnent cet œil du Coran, comme ils incarnaient l’œil de Moscou, hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme. Voir, à l’instar du ci-devant Askolovitch, l’alignement de certains gauchistes et même – quelle vergogne ! - altermondialistes sur les thèses islamistes…

N’en déplaise aux idiots utiles des nazislamistes, l’Occidental (lointain héritage du christianisme ?) est l’être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l’identique de feu le communisme, l’islamisme tient la générosité, l’ouverture d’esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des mœurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

Eh ! Asko, lâche ta plume désolante de connerie, et prend un billet pour aller rejoindre tes amis d’Al Qaeda en Syrie. Tu pourras voir de près à quoi ressemblent ceux à qui tu lèches tellement le cul que tu dois en avoir de la peau morte sur la langue !

 trique moslim.jpg
Quartidi 4 Vendémiaire 221

Sur médiapart

Et pendant ce temps, Tariq Ramadan fait la tournée des popotes


Tariq et le préservatif


Mireille Vallette
journaliste
T ramadan
Tariq Ramadan, le «professeur d’Oxford», fait la tournée des popotes médiatiques pour expliquer sa vision de la situation égyptienne. Il était ce mardi à la TSR.
Darius Rochebin, un peu perdu dans ses notes, fait remarquer au copain des Frères musulmans que l’armée a commis «des horreurs» en obligeant des manifestantes à des contrôles de virginité. Mais qu’il y a aussi «des horreurs» du côté des Frères quand ils veulent condamner les femmes à obtenir l’accord du mari pour voyager, ou condamner «le droit des adolescents à avoir accès aux contraceptifs »…
Le mari interdit à sa ministre-épouse de décoller
Là, vous êtes un peu estomaqué... pas par la première interdiction, bien connue en islam. On a même vu une ministre de Moubarak être empêchée durant deux heures de décoller, son mari refusant de lui donner la permission.
En revanche, on n’a jamais entendu un parti musulman autoriser des jeunes gens à faire l’amour («forniquer» comme ils disent joliment) sous peine de rudes sanctions. Alors, imaginer des islamistes laisser libre accès aux préservatifs… Ce n’est pas horrible, c’est surréaliste!
 Vous avez dit horreur?
Les Frères musulmans défendent en revanche certains préceptes  vraiment horribles, comme priver les femmes de toute autonomie, les exclure de l’espace public, contrôler leur sexualité, et tout le reste de la Loi divine (héritage, témoignage, obéissance au mâle, autorisation à celui-ci de la battre, etc.) et punition des récalcitrantes selon les normes de la charia.
Le professeur d'Oxford allait-il rectifier à propos des préservatifs pour ados? Que nenni! Il utilise aussitôt les deux exemples «d’horreurs» pour faire avancer son schmilblick politique: «Attention, les positions dont vous parlez, ne sont pas celles des Frères musulmans, ce sont celles des salafistes!» (ses ennemis wahhabites)
Et en bouquet final: «Ces positions n’ont rien à voir avec l’islam!»
On s'étrangle... Mais pas Rochebin.
Le prosélyte invité comme expert
J’avoue être toujours  surprise de cette convocation systématique par nos médias de l’un des prosélytes les plus dangereux de notre époque, frère des Frères musulmans, comme s'il était un expert scientifique. Or, toutes ses convictions fondamentalistes –qu’il exprime rarement devant les journalistes il est vrai- sont accessibles. Je ne résiste pas, puisqu’il parle des mœurs salafistes, à signaler les siennes.
En islam, la contraception est interdite
Dans un livre-entretien avec Jacques Neyrinck (1999, régulièrement réimprimé depuis lors), le futur professeur d'Oxford dévoile les interdits. Il rappelle qu’en islam, l'usage de la contraception est prohibé. Mais il existe, précise-t-il, des autorisations exceptionnelles accordées par les religieux, à condition que l’usage de la contraception soit «naturel». Le professeur ne condamne pas la polygamie, ni l'interdiction de l’homosexualité, ni l’interdiction qu’une femme épouse un non-musulman, ni l’interdiction d’avorter "sauf dans la situation, établie par consensus entre les savants, où la vie de la mère est en danger." Il pense que les cautèles mises par sa religion à la lapidation et à l’amputation les rendent presque irréalisables, et rappelle : "La fornication et l'adultère sont des choses très graves devant Dieu…"
Pour son livre Frère Tariq, Caroline Fourest a fait d'autres trouvailles dans les cassettes et conférences du prédicateur. Il conseille aux filles de ne pas participer aux activités sportives, et à ses troupes d’éviter les touchers de paumes mixtes: «Essayez de l’éviter, mais quand on vous tend la main, vous donnez la main.» Il condamne les relations sexuelles avant le mariage - mais pas les préservatifs pour ados?- et la présence d'un homme et d'une femme non mariés seuls dans une pièce. Il s'oppose à la fréquentation des piscines mixtes et ceci pour les deux sexes.
Le modèle d’émancipation des musulmanes? Vous ne devinerez pas!
Lorsque Neyrinck tente de trouver un modèle où le sort des femmes ne serait pas trop dramatique (Turquie? Tunisie?, suggère-t-il), le futur professeur d'Oxford lance tout de go: l’Iran:"l'évolution du statut des femmes iraniennes a été particulièrement impressionnant" (…) "l'Iran est sans doute l'un des pays musulmans qui a fait le plus de progrès, ces vingt dernières années, quant à l'évolution des droits de la femme (…) L'évolution, lente, pénible, mais réelle, se fait de l'intérieur du champ de référence musulman." Oh merci et encore merci Ruhollah!
Pas d’amputation avant cinq ans, dit le savant
Hors mœurs et statut des femmes, on rappellera que Tariq est un  admirateur de Al Qaradawi, l'un des plus influents et l'un des plus radicaux des «savants» sunnites. L’année dernière, il a inauguré avec lui au Qatar un «Centre de recherche pour la législation islamique et l’éthique». Qaradawi a déclaré après la Révolution égyptienne: «Je pense que durant les cinq premières années, il ne devrait pas y avoir de mains amputées. Cette période doit être consacrée à l’enseignement.»
Devinette. Avec ce genre de convictions, diriez-vous que Tariq est Frère musulman ou salafiste ? Question subsidiaire: quelle différence pour les femmes et les humanistes?

La chaire du professeur d'Oxford aurait été achetée selon certaines sources bien informées...

Les idées et citations de TR sont empruntées à « Islamophobie ou légitime défiance?» 
Mireille Vallette

Première publication sur http://contre-chantmireillevallette.blog.tdg.ch

jeudi 19 septembre 2013

Déferlante propagandiste dans les médias...inféodés aux réseaux prostitutionnels ? Pas impossible ! Depuis l'affaire du Carlton de Lille, on sait que la prostitution sert au "repos du guerrier" des "grands" qui peuvent même en être les organisateurs, alors....

RMC et prostitution : l’imposture dévoilée !

septembre 19, 2013 § 2 Commentaires
Il y a un an, j’écrivais ceci : http://sandrine70.wordpress.com/2012/09/03/abolition-de-la-prostitution-limposture-mediatique/.
Capture d’écran 2013-09-19 à 18.12.24Aujourd’hui, alors que deux députées ont déposé un rapport sur une proposition de loi à inscrire au calendrier législatif, qui propose une très timide pénalisation du client (au regard des violences subies par les personnes prostituées du fait que ces hommes paient pour disposer d’êtres humainEs), une grande chaîne de radio nationale lance une pétition contre cette pénalisation.
Affirmant que Brigitte Lahaie, animatrice, s’oppose à la pétition, ils invitent à la signer en ajoutant "nous nous opposons à cette proposition de loi". Qui sont-ils pour le faire ? Des spécialistes de la question ? Des militantEs qui ont travaillé des années au plus proche de la réalité de la prostitution ? Non, simplement des hommes et quelques femmes instrumentalisées pour défendre ce scandaleux "droit de l’homme".
Le droit de quoi ? Avoir des fantasmes, comme le disait il y a quelques jours une militante pro-prostitution? Non, il ne s’agit pas de cela. Ce droit qu’ils ont, c’est celui de détruire des femmes par une violence sans nom.
Alors tous les jours, à nous, féministes, on nous reproche notre "partialité" lorsque nous dénonçons les violences masculines. On nous censure lorsque nous voulons exprimer notre libre opinion. Les tribunes des abolitionnistes sont régulièrement rejetées de journaux comme Le Monde, même signées par 55 associations…On nous reproche de vouloir censurer les "artistes" lorsque ceux-ci lancent de véritables appels au viol, ou, sous couvert de "ne surtout pas avoir de message", se font le jeu des pro-prostitution (#Ozon).
Et là, une grande chaîne de radio nationale se fait le porte-voix d’une pétition contre la pénalisation des clients ?
Enfin, la partialité des médias éclate donc au grand jour. L’imposture est dévoilée. Alors merci, RMC, au moins maintenant les choses sont claires !
PS : ah oui, et j’aime bien le (e) entre parenthèse, pour faire croire qu’il y a aussi des clientes…

Sur A dire d'elles

mercredi 18 septembre 2013

Libé et son article « Un putain de bonheur » : dénonçons l'incitation à la prostitution via les journaux nationaux !




Comme toujours, le patriarcat transforme les accusatrices en accusées et celles qui font entendre leurs revendications contre la prostitution par les moyens que la presse leur laissent, ont vu (en juillet dernier) leurs pages Facebook bloquées (ici) pour, je cite, "incitation à la prostitution" !!!!

MAIS quand le cinéma fait l'apologie de la prostitution estudiantine avec discours mensonger sur la sexualité des femmes à l'appui, que la télé invite des proxénètes pour faire croire que leur business est "normal" et qu'ils ne sont pas de répugnants esclavagistes de femmes violées, quand Libé vend la prostitution comme une job de rêve dans les pages de son journal qui devrait être d'informations, il n'y a, comme par hasard, plus d'article 180a du code pénal qui tienne.  

Voici ce qu'écrit l'humoriste féministe Isabelle Alonso à propos de l'article "Un putain de bonheur" (bonheur !) paru dans Libé avant-hier.

 

 Libé-la-Saumure

images Libé, synonyme de journalisme rigoureux, limite intègre, si, si. La preuve? Leur quatrième de couve du lundi 16 septembre. Encore une interview d’une jeune femme plus maline que les autres puisqu’elle a découvert le job de rêve qui permet de s’enrichir en s’amusant et c’est pas du pipeau, enfin si, justement.
Les filles vous êtes trop nulles trop connes. Au lieu de bosser pour une poignée d’euros, d’endurer le RER, l’humour foireux des vos collègues, les pressions de vos supérieurs, au lieu d’économiser pour vous payer le ClubMed, feriez mieux de lire Libé afin d’en savoir plus (et que du vrai) sur la riante activité que toute fille un peu lucide et dégourdie se devrait de repérer: la prostitution! Trop cool, vraiment! Des vacances toute l’année, la rigolade tous les jours et le méga fun toutes les nuits! Youpi!
Pleine page, donc, dédiée à « Marla », qui n’est pas prostituée, malheureux, quel vilain mot, elle est « escort ».  La présentation de l’article use et abuse de phrases en italiques et entre guillemets, pour qu’on comprenne bien que tout ça, c’est elle qui le dit, c’est Marla en personne. En effet, qui est mieux placée pour en parler que celle qui le fait, hein, puisqu’elle vous le dit, c’est que c’est vrai. La rédactrice, dont on ne sait si elle est journaliste ou attachée de presse du très puissant et richissime lobby des maquereaux-pornographes ou si l’un n’empêche pas l’autre, emploie des termes extrêmement positifs pour décrire le milieu. C’est du marketing pro pain-de-fesse.
Dans les lignes qui suivent, pour qu’on s’y retrouve dans cette vibrante et réaliste description de la prostitution vous trouverez en italiques les citations attribuées à Marla et entre guillemets la prose de la journaliste.
Comparés à la description du joyeux monde de la prostitution livrée par le journal, Bambi est une enquête objective sur la vie des cervidés et BlancheNeige un reportage sans concessions sur les dangers de la consommation des pommes. Jugez plutôt: une enfance impeccable, chérie et choyée entre des parents aimants et jamais divorcés (sic), des études brillantes, puis, à la faveur d’un devoir à faire sur la prostitution étudiante, la révélation! Elle aura une super note et même une mention bien (rien ne vaut l’expérience de terrain) en racontant son expérience d’hôtesse dans un « bar chaud » qu’elle vit comme une « chouette colo d’été » avec un « mono génial qui ne vous force jamais ». Aujourd’hui elle est escort « de luxe » et n’a qu’un regret: ne pas avoir de mac, oups, pardon, de « manager » qui gèrerait son planning façon assistant, qui pourrait « filtrer les appels des clients hasardeux ». Question naïve: c’est quoi un client « hasardeux »? Un violent? Un qui paie pas? Un maniaque? Et la parade consisterait à « filtrer les appels »? Comme c’est intéressant, fouillé, approfondi!
Et n’allez pas penser qu’elle vend son corps! Pâââs du tout. Elle le loue « au même titre qu’un ingénieur utilise sa tête bien faite ». Elle vient par ailleurs de découvrir un « nouveau monde gourmand », celui du X, bien sûr! Un pur délice! Tourner un porno, c’est vraiment un terrain de jeu, la différence c’est qu’on est tout nus. Ok! Bien sur! La pipe jusqu’aux amygdales? Une  marelle naturiste! Le gang bang? Une pétanque désapée! La double péné avec coup de pied à la lune? Une belote à oilpé!
D’ailleurs, les gourdiflotes qui ne sont pas prostituées et qui trouvent les mecs décevants dans la vraie vie devraient découvrir cette mine à braves mecs que décrit la propagande maquerelle. Ce ne sont que des gentils garçons en mal de cette affection que les méchantes femmes de leur vie refusent de leur donner. Le coup de bite en sus, c’est juste par politesse, pour faire plaisir, n’allez pas croire!
qziruunvlkwfcixle576 L’article est intitulé « Un putain de bonheur ». Et une putain de mauvaise foi, aussi. Le quotidien qui fut gauchiste reste fidèle à une des traditions de la gauche française, d’un machisme sauvage depuis Proudhon. Pour eux, la « collectivisation des moyens de production » a toujours inclus les femmes. Le quotidien ex-mao publie régulièrement des articles de pure publicité: soit des (supposées) prostituées en exercice témoignent des charmes de cette profession facile, rentable et amusante, soit des clients sociologues, chanteurs, comédiens se la jouent subversifs en volant au secours d’une très vieille et très solide institution patriarcale. Sans oublier l’intervention de mercenaires de la cause, Badinter, Iacub ou Millet qui apportent aux proxénètes une caution morale qui doit bien faire rigoler les Julots mondialisés comptant leurs bénéfices.
On m’a dit une fois, dans un studio de RMC, (chez Brigitte Lahaie) où j’exprimais mon soutien à l’abolitionnisme, qu’un monde sans prostitution repose sur une vision du monde digne des « Bisounours ».  Mais qui vit chez les Bisounours? Ceux qui prétendent que la  prostitution est un jardin de roses?  Ceux qui assurent que face à des clients comme le chanteur Antoine, Philippe Caubère ou DSK on peut baiser sans avoir envie de vomir juste parce qu’ils ont payé pour ? Ceux qui assurent que soutenir la prostitution est une marque de respect envers les personnes prostituées? C’est même plus Bisounours, c’est Oui-Oui à Disneyland.
Le trafic d’armes, le trafic de drogue et le proxénétisme sont les trois business les plus lucratifs de la planète. Les proxénètes ont largement les moyens de financer des campagnes de presse et d’acheter des gogos pour plaider leur sombre cause. Ça mériterait une enquête sérieuse de la part de Libé ? Un minimum d’analyse? De rigueur? Non. Libé a choisi son camp. Celui de la tradition, de l’esprit français, de la gaudriole gauloise, du trottoir guilleret et de Dodo-la-Saumure. Avec pour illustrer le propos, façon paysanne soviétique souriant à l’objectif derrière une gerbe du blé de la récolte record de 1933, le regard clair d’une gamine de vingt trois ans qui, un jour, immanquablement, finira par dire la vérité.

Sur le site d'Isabelle Alonso 

Personnellement j'appelle cela de la propagande. La paysanne soviétique souriant à l'objectif servait à cela. Mais ici c'est bien plus grave, car il s'agit d'incitation à la prostitution et, du même coup, à en être client.

Le féminisme n'est pas une invention de l'occident - La "Marie-Madeleine repentie" (apparemment) non plus

Pour les intellectuelles "féministes" islamo-gauchistes qui prennent les musulmanes de la République pour des sous-êtres qu'il faut défendre et qui sinon seraient obligées de "calquer" leur comportement sur l'affreux occident colonialiste. Pour les mêmes intellectuelles qui n'ont pas honte d'emprunter le mot "islamophobie" qui, aux dernières nouvelles, aurait été créé par des colons venus de France occuper l'Afrique pour en faire une étude minutieuse et mieux la contrôler, signalons que le mouvement féminisme n'est pas une invention occidentale et que les "pauvres choses" qui auraient besoin de grandes chercheuses francaises en féminisme comme  bouclier contre les "islamophobes" de tout poil ont une histoire des femmes qui s'accordent parfaitement à la nôtre.

 (extrait de féminisme islamique)

En Egypte, le terme « féminisme » est utilisé, dès les années 1920, par les femmes musulmanes participant aux mouvements de libération de la femme, c'est-à-dire au même moment où le terme émergeait aux États-Unis4. Kumari Jayawardena a montré, en 1986, dans son étude des mouvements féministes dans plusieurs pays orientaux, que les féministes égyptiennes n'avaient pas emprunté la notion de féminisme à l'Occident4. Elle rejetait ainsi l'affirmation islamiste selon laquelle le féminisme serait une invention occidentale4.
Au contraire, la lutte pour l'égalité des droits s'accompagnait, en Egypte, d'anti-colonialisme, luttant aussi bien contre le patriarcat autochtone que contre le colonialisme patriarcal4. Du fait de son lien avec le nationalisme, il était alors désigné sous le nom de « féminisme laïc », synonyme, selon Badran, de « féminisme national » (égyptien, syrien, etc.)4. Huda Sharawi devient ainsi la présidente du Comité central du Wafd, le parti nationaliste, et fonde en 1923 l'Union féministe égyptienne. La même année, elle se dévoile publiquement, devenant la première femme égyptienne à accomplir ce geste.
En parallèle en Tunisie, Tahar Haddad, diplômé de l'Université Islamique Zitouna écrit bon nombre d'articles portant sur l'instruction de la femme et son émancipation juridique et sociale dans le journal As-Sawab entre 1928 et 1929. Ces écrits sont à l'origine de son ouvrage le plus connu, Notre femme dans la charia et la société (1930). C'est sur la base de ses travaux que se formera le féminisme institutionnel du président tunisien Habib Bourguiba de l'après-indépendance.
Avec l'émergence de l'islam politique dans les années 1970, qui remet en cause la distinction séculier/religieux, les féministes musulmanes sont dénigrées en tant que musulmanes dévoyées, et grossièrement décrites comme « brosses à reluire de l’Occident » ou « brosses à reluire de la laïcité »4. Certaines féministes laïques se sont alors jointes à ces attaques, pour dépeindre l'islam comme religion fondamentalement sexiste, cliché persistant jusqu'à aujourd'hui4. Néanmoins, les échanges entre féministes islamiques et féministes laïques se font aujourd'hui plus importants4.
Tandis que les mouvements féministes laïques à l'intérieur du monde musulman se développaient dans le cadre national, le féminisme islamique se concevait au contraire comme mouvement universaliste, transcendant les frontières étatiques4. Il se développa d'abord dans les pays où l'islamisme se révéla comme force politique importante, qui re-dessinait l'espace des femmes dans la société et conduisait à d'importantes régressions du statut de la femme4. Al-Fanar, Organisation Féministe Palestinienne, incluait ainsi, dans les assertions principales de l'islam politique, celle selon laquelle:
« Le comble de la corruption occidentale, selon les fondamentalistes, est le féminisme et le mouvement de libération des femmes, qui allient des valeurs égalitaires et démocratiques et les appliquent aux femmes. Les femmes qui sont actives dans ces mouvements sont corrompues et licencieuses, et sont des renégates dont il est permis de verser le sang. En outre, tout ceci s’applique à toute personne qui les soutient»5.
Néanmoins, le mouvement féministe musulman se développa parfois même à l'intérieur de ces mouvements islamistes eux-mêmes (ainsi en Turquie4). En Afrique du Sud, il émerge à l'issue de la lutte contre l'apartheid4. Il apparaît alors que les femmes ont profité d'un accès important à l'éducation, dans tous les domaines, y compris religieux, et alors qu'une population grandissante se retrouve confronté à la Modernité, en particulier en raison de l'urbanisation4.



Aujourd'hui les médias insistent lourdement sur la séparation d'Amina d'avec le mouvement Femen comme si les Femen étaient les diablesses qu'il faut brûler en place publique pour avoir voulu "coloniser" la Tunisie, soi-disant.

Or si on lit attentivement ce que dit Amina, qui par ailleurs n'apprécie pas trop comment sa parole est déformée dans la presse aussi bien occidentale qu'orientale, ce qui prouve que le patriarcat est bien international, alors pourquoi le féminisme ne le serait-il pas, Amina, donc, dit ceci :

« La Tunisie islamiste est bien pire que celle de Ben Ali. Parce que les membres du parti d’Ennahda sont davantage choqués par les femmes nues que par la famine, la pauvreté, l’ignorance et la cherté de la vie qui sévissent en Tunisie. C’est nous qu’il faut combattre, alors, et non les vraies catastrophes sociales qui empêchent le pays d’avancer ».

Est-ce différent chez nous ? Et n'a t-on pas vu les cathos porter plainte pour une simple cloche de cathédrale soi-disant éraflée plus importante que les inégalités hommes/femmes qui poussent les jeunes femmes à la prostitution et condamnent les très âgées à la misère voire les entraînent dans la criminalité (comme on le voit en Allemagne où le phénomène des mémés braqueuses s'amplifie) ?

Amina vit dans la peur. Elle dit aussi :

« Je ne sais pas ce qui pourrait bien m’attendre en Tunisie. Ici en France, je prépare mon baccalauréat. Autrement dit, il s’agit d’une année décisive dans ma vie. De leur côté, les faux gardiens de la révolution du Jasmin en sont encore à mes deux photos nues. Je ne suis pas prête à perdre ma scolarité à cause d’une histoire pareille. Et si je n’ai plus confiance en la justice tunisienne, c’est parce qu’il s’agit d’une justice qui exécute, à la lettre, les ordres des islamistes qui sont aux commandes du pays. La Tunisie est à des années lumières de l’indépendance de la justice ».

Elle n'incrimine pas les Femen mais l'arriération de la justice tunisienne par qui elle se sent gravement menacée.
D'ailleurs elle affirme :

« Il est vrai que je ne fais plus partie des Femen, mais j’avoue une chose : j’ai beaucoup appris de cette expérience. Il est vrai que la philosophie du courant ne me sied plus, mais je suis touchée par leur solidarité. Je ne savais pas que mon adhésion au mouvement Femen allait m’ouvrir les yeux sur des choses pareilles, mais, au-delà du mode de financement et des messages islamophobes, il faut avouer que leur union est une belle leçon. Autrement dit, même si la vision de ces femmes est différente de la mienne, je m’estime heureuse d’avoir été épaulée par elles », déclare Amina. Et d’ajouter : « A vrai dire, contrairement à ce que certains médias se plaisent à inventer, je ne regrette pas d’avoir publié ces photos. Si elles étaient à refaire, je les aurais refaites … ».

Cependant on peut voir que ses propos ne sont pas interprétés comme je le fais ici dans la presse patriarcale qui titre "La Femen repentie"... La Marie-Madeleine repentie ? La pécheresse repentie ? La pute repentie ?

Intéressant, non, cette facon immuable de considérer les femmes comme marchant droit ou repenties quand elles ont "péché" !

Croyez-vous que cet article a été écrit par des cathos ? Et bien non ! Il a été écrit par des musulmans ! Et pourtant, voit-on la différence ? Non, car patriarchy is everywhere the same...

Il est ici

lundi 16 septembre 2013

Iran 1979 : "fichu or not fichu ?" (par Martine Storti)

(Très préoccupée par l'attitude agressivement pro-islamiste de certaines intellectuelles féministes de France, je cherche à déterminer de quoi elle peut bien être le syndrome (agressivité des islamistes retournée contre soi et les autres femmes ?), à travers un événement particulier, la Révolution iranienne, qui a, en son temps, troublé bien des esprits occidentaux tout en changeant la face du monde et lors duquel des femmes d'Orient ont appelé DANS LEUR PAYS des femmes d'Occident À LEUR SECOURS.
Ce qui prouve que l'esprit du féminisme est international et ne s'arrête pas à la frontière de l'Europe comme certaines le clament à grands cris. 
Je vais pour l'occasion publier les textes rédigés par l'un.e ou l'autr.e des témoin(e)s de cette événement sans précédent (du moins je crois) car il restitue bien l'ambiance de l'époque et montre l'impossibilité pour ces femmes de se faire entendre dès lors que leur a été assigné le statut de sous-homme et que ce statut entrait dans la nouvelle constitution du pays. Voici ci-dessous un texte de Martine Storti, ancienne journaliste à Libération. Elle écrit que les autorités iraniennes  leur imposaient de se voiler au préalable avant de se présenter devant Khomeiny pour lui demander de ne pas imposer le voile aux femmes iraniennes. Probablement qu'être rabaissées de cette manière par une bande de trouducs prétendumment bénis de Dieu a du en faire disjoncter quelques unes comme Catherine Clément qui paraît-il répandrait quant à elle des bobards sur la facon dont les choses se seraient déroulées) :

Derechef, bobards de Catherine Clément, cette fois en Iran en 1979

par Martine Storti 

Après avoir lu,  le passage caricatural sur Mai 68, j'avais laissé de côté le bouquin de Catherine Clément, et puis je l'ai terminé aujourd'hui, occupant ainsi cette matinée pluvieuse du 8 mars 2009, et une fois de plus, je n'en ai pas cru mes yeux ! Et ce que j'ai lu m'oblige à de nouvelles rectifications, tant madame Clément raconte n'importe quoi.
Ainsi elle consacre quelques pages au retour de Khomeiny en Iran, au début de l'année 1979 et surtout à la délégation française du comité international du droit des femmes qui en mars 79 se rendit en Iran pour soutenir les femmes iraniennes qui refusaient de porter le tchador.
En effet il y eut une délégation et il se trouve que j'en faisais partie, à la fois comme femme, comme féministe et comme journaliste (à l'époque à Libération). Nous n'étions pas douze, comme le dit C.C. mais dix-neuf[1], mais peu importe ce détail.
Importe en revanche ce que C.C. raconte quant à ce qui divisa la dite délégation.
L'Ayatollah Khomeiny acceptait de recevoir à Qom quelques-unes d'entre nous à condition qu'elles se couvrent les cheveux d'un voile, à tout le moins d'un fichu. Allions-nous accepter de porter ce fichu, alors que nous venions marquer notre solidarité et notre soutien aux iraniennes qui le refusaient, pour pouvoir, en substance, dire à Khomeiny ce que nous pensions de sa politique ? Ou bien allions nous refuser et le fichu et la rencontre ?
Le grave débat nous occupa presque une nuit dans les salons du Park Hotel, il fut long, violent, on pouvait aussi, sur le moment même et a fortiori aujourd'hui, le trouver dérisoire, ridicule. Mais il ne portait que sur ce point: fichu or not fichu? Eh bien madame Clément prétend qu'il portait sur la question de savoir "si nous allions aller voir l'ayatollah les seins nus". Oui, oui, elle affirme ça, que pendant une nuit ou presque nous avons avec sérieux examiné l'hypothèse d'aller à un rendez-vous avec Khomeiny les seins nus ! Et même que l'une d'entre nous a téléphoné de Téhéran à Simone de Beauvoir, qui était à Paris, pour lui demander son avis. Et que Simone aurait répondu :"oui, allez-y les seins nus" . Oui, oui madame Clément affirme que Simone de Beauvoir a dit un jour à des femmes "allez donc voir l'Ayatollah Khomeiny les seins nus" Et pourquoi pas complètement à poil! Il y eut bien un coup de fil à SdeB, mais à propos du port d'un fichu, pas sur "les seins nus" ! Et Simone répondit ce que pensait d'ailleurs une majorité d'entre nous, qu'il fallait ou rencontrer Khomeiny sans avoir les cheveux couverts ou bien renoncer à l'entrevue.
Des récits de cette nuit de mars 79 dans un hotel de Téhéran ont déjà été publiés, j'en citerai au moins deux particulièrement critiques, celui de Sylvie Caster, sur le moment, publié dans Charlie Hebdo du 29 mars 1979, celui de Maria Antonietta Macciocchi quelques années plus tard, dans "Deux mille ans de bonheur" (Grasset 1983). Ni l'une ni l'autre ne sont tendres pour cet épisode mais aucune des deux n'a osé inventer des énormités grotesques comme celles de Catherine Clément. Sans doute n'avaient-elles pas un aussi grand mépris de la vérité que celui manifesté par cet ex-professeur de philosophie qui se pique pourtant de trouver essentiel "le savoir, les livres et la transmission..
Cela reste pour moi mystérieux. Comment C.C. peut-elle écrire de telles absurdités ? Comment peut-elle mentir à ce point? Car là, je n'ai pas de doute, il ne peut s'agir d'une mémoire défaillante. Non il s'agit bien d'une invention, délibérée. Dans quel but ? Ridiculiser les autres ? Montrer à quel point, elle, était intelligente, perspicace, lucide ? Je ne sais.
Pas plus que je ne saurais dire ce qu'il en est de la validité des autres anecdotes qu'elle raconte dans son livre. Mais sur deux récits qu'il contient, l'un relatif aux AG de philo en mai 68, l'autre à un voyage en Iran en mars 79, madame Clément ne raconte que des bobards!
    




[1] Composaient cette délégation : Claire Brière, Sylvie Caster, Catherine Clément, Leila Abou-Saïf, Marie-Odile Fargier,  Martine Franck, Françoise Gaspard, Paula Jacques, Katia Kaupp, Marie-Antoniettea Macchiochi, Michéle Manceaux, Gaelle Monlahuc, Michèle Perrein, Micheline Pelletier-Lattes, Claude Servan-Schreiber, Martine Storti, Hélène Védrine, Anne Tristan, Alice Schwarzer
 
Dans ce film publié sur ce site, on voit des dizaines de milliers de femmes iraniennes dans la rue manifestant pour leurs libertés et leurs droits. Comme lors de la Révolution francaise et celle, égyptienne, du "Printemps arabe", les femmes ont cru que leur heure était venue et ont activement aidé à renverser le régime précédent.
Au final, elles se sont retrouvées, tout au contraire, privées d'à peu près tous les droits et libertés qu'elles avaient auparavant ! Conclusion : il ne faut jamais participer à un mouvement révolutionnaire initié par des hommes !
Il faut faire comme les suffragistes britanniques dans les années 10 du 20e siècle. Car cette insurrection que l'on minimise, ce mouvement desdites "suffragettes" rassemblait toutes les caractéristiques propres aux révolutions. En fait c'était une révolution initiée par des femmes pour les femmes.

Nouvelle de la prostitution : la passe avec sa propre fille de 4 ans, seulement 1000 euros. Le proxénète...euh... la justice belge a fixé le prix. C'est donné ! Et pas de prison, bien sûr. Pourquoi faire ?

"Un Mouscronnois de 46 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Tournai à trois ans de prison avec un sursis probatoire de quatre ans pour viol et attentat à la pudeur commis sur sa propre fille".
Au civil, la victime encore mineure à l’heure actuelle recevra 1.000 euros à titre provisionnel.

Lire la suite ici


Il y a un excellent commentaire sous l'article qui s'indigne (comme moi) d'une peine aussi scandaleuse pour avoir démoli la vie de sa fille, d'une personne qui a pour pseudo "koala" :


koala
  • Quand la justice officielle consiste à protéger les bourreaux et accuser les victimes (comme c’est le cas pour les lois sur la prostitution, et pour les pratiques en matière de viol, de violences par conjoint, de viol par inceste ou par conjoint), alors la justice des victimes doit passer par d’autres voies.
    juste un point sur ceci :
    "Il devra par contre se soumettre à une thérapie afin de lutter contre la délinquance sexuelle"
    1) le viol n’est pas un délit, le viol sur mineure de – 15 ans, sur une personne dont on la responsabilité, sont des circonstances aggravantes. Il n’est donc pas délinquant, il est criminel.
    2) rappelons ce qu’est la "psychothérapie" proposée à ces hommes : la rencontre avec des psy (les femmes dans ce système servant de paillasson psychique à toute la perversion normative, c’est à dire la phallocratie, du coupable = une des merveilles du patriarcat qui d’un côté détruit les femmes, et de l’autre les utilise pour soigner les bourreaux) qui vont leur parler de papa-maman (enfin surtout de maman, car les agresseurs trouvent toujours une femme à accuser pour excuser leurs crimes sexistes, la théorie de la mère castratrice émane directement des dires des "patients") et se victimiser sans limite (« trauma de l’enfance, société qui ne leur fournit pas assez de prostituées, enfants aguicheuses »).
    En un mot : retournement de la culpabilité et pas un mot sur le véritable enjeu de ces violences. Car elles sont politiques. Quand on né homme dans un patriarcat, cibler une enfant ou une femme, et utiliser contre elles l’arme politique absolu (le viol) c’est une violence politique. Et elle doit être traitée comme telle. C’est à dire que d’un double point de vue (clinique et éthique) il s’agit de traiter ce coupable non comme un déviant (à la norme), mais bien comme un individu symptôme d’un système social normatif, organisé par et pour la violence contre la femme et les enfants.
    Ce qui change tout dans l’approche. Les coupables, admis comme tels dans le service, ne sont pas des « patients » ou des personnes à « aider », ce sont des bombes à désamorcer : ce qui importe dans l’abord de cette population, ce n’est pas la personne que l’on reçoit mais les femmes ou les enfants autour de lui. Les décisions cliniques ne doivent pas s’ajuster aux résistances et aux refus du coupable mais à l’urgence de la situation pour les vraies victimes (les personnes cibles qu’il côtoie ou va côtoyer en sortant).
    Ainsi, comme le font les psy spécialisées dans la responsabilisation (et non la « prise en charge » !) des bourreaux de prisons politiques, des génocidaires ou des enfants soldats, il faut axer la « thérapie » sur :
    - la construction d’une conscience politique des faits : le coupable doit comprendre qu’il est un soldat d’un système, non pas pour amoindrir sa responsabilité, bien au contraire (puisqu’il s’agit aussi de comprendre que sa victime est une cible politique, donc qu’elle a été déjà victime avant lui, et le sera encore, à cause d’autres comme lui), mais pour détruire toute la mythologie qui entoure l’acte (« je suis le maître , l’Homme / je suis victime de mes pulsions vs elle est un objet, un objet à prendre / elle est une perverse qui provoque ce qui lui arrive »). Ceci ne peut que reposer sur un abord féministe des faits. Or presque aucun psy ne fait cela en France face aux coupables (sauf Muriel Salmona).
    - la création d’un sentiment qui est l’un des seuls freins psychiques que l’on connaisse au mal : la honte. Pas la culpabilité, non, mais la honte face à ses actes, et aux actes de ses frères d’arme (pour prévenir la récidive). Mais pour cela, il faut détruire le mythe de l’Homme : le Nabokov grand écrivain, le Marlon Branlo bourreau des cœurs, l’Instit merveilleux éducateur, le Polanski pur génie, le Mitterrand esthète, etc. A la place, il faut montrer la lâcheté de l’homme qui se sert au banquet des dominants, la saloperie de l’adulte qui détruit méthodiquement la vie et la joie, l’abjection de la meute qui traque et au milieu, lâche et arrogant, le petit soldat qui tire et achève.
    Mais pour attaquer « l’Homme », il faudrait avoir autre chose en France qu’un système de thérapie basé sur la « réinsertion au système symbolique » social, c’est-à-dire :
    - basé sur l’injonction à l’hétérosexualité bienheureuse pour les femmes : on traite les victimes de violences sexuelles pour éradiquer chez elles le rejet des hommes qu’elles pourraient éprouver (et qu’elles éprouvent très souvent !), même (et surtout car il s’agit de re-dissocier les femmes) si cette rééducation doit nier leur bon sens et la lucidité qu’elles ont acquise dans la souffrance concernant la violence masculine ;
    - basé sur l’injonction à la virilité conquérante pour les hommes (j’ai entendu de mes oreilles un chef de service spécialisé dans la « prise en charge » des pédocriminels dire que la thérapie consistait à leur faire « changer d’objet », pour passer de l’enfant à la femme ! Quand c’est pas en tant que psy que les femmes épongent la saloperie masculine, c’est en tant que conjointe ! et c’est une véritable politique thérapeutique !).
    bref, quand la justice transforme la sanction pénal en thérapie, c’est pire qu’un déni de justice, c’est un retournement de la culpabilité (le coupable est à plaindre) et un transfert de responsabilité sur les victimes futures (c’est aux femmes, psy, conjointe ou victime dans la justice réparatrice) de soigner le coupable. L’une des pires arnaques que le système judiciaire ait produit en matière de violences sexistes.

dimanche 15 septembre 2013

"oui, mais quand même, la laïcité c'est mal"

Oui, je me paie la tête d'une certaine Mona Chollet dont le consternant article "oui, mais quand même, la religion c'est mal" a atteint des sommets dans l'argumentaire de cour de récré (bêtifiage louchant et soulevage de jupe appuyé de pets de bouche en lieu et place de réels arguments, voila l'article émanant de la cheffe de publication d'un mensuel prétendument de haut niveau !). La religion c'est mâle ? Oui, en effet, et c'est ce que, en tant que féministes, on lui reproche. Mais Mona Chollet, féministe à mi-temps, passe l'autre moitié à chasser les religiophobes, ou "déiphobes" comme Ménélas à qui Hélène de Troie montra ses seins pour le calmer (c'est dans l'Iliade d'Homère, je ne l'ai pas inventé). Heureusement que les articles de Mona Chollet n'auront quand même pas suffi à mettre Femen, Charlie-Hebdo et Caroline Fourest en prison + voiler Najat Vallaut-Belkacem pour soulager les fantasmes de cette étrange féministo-journaliste.
Et pourtant, ce n'est pas faute de sa part (et de quelques copines à elle) de s'être dépensée(s) sans compter sur le sujet.
Heureusement, le gouvernement a eu un soudain sursaut civique et s'occupe tout à coup de remettre les pendules à l'heure sur la laïcité avant que l'on soie obligé.e.s de nommer un général Sisi à la tête d'une France tombée dans un chaos inextricable entre partisan.e.s de, je cite, "la liberté d'être soi-même" (comprendre planquer son impureté sous une burqa) et tenant.e.s de la neutralité religieuse de l'état. Donc voilà le projet de charte que notre ministre de l'éducation national, Vincent Peillon, vient de concocter :


Je souscris à 1000/100% !

samedi 14 septembre 2013

Droit à la différence et non différences des droits

Charte des valeurs québécoises - Laïcité : quatre mises au point essentielles
par Yolande Geadah, auteure d’Accommodements raisonnables. Droit à la différence et non différence des droits

Depuis l’annonce officielle de la Charte des valeurs québécoises par le ministre Bernard Drainville, et même avant, des voix se sont élevées de toute part pour condamner l’interdiction de signes religieux dans le secteur public. Il est urgent de recentrer ce débat sur les véritables enjeux sociaux en cause pour éviter les dérapages.
1. Le marquage du territoire. Tout d’abord, il est faux de croire que la restriction de signes religieux porterait gravement atteinte à la liberté religieuse. Ce serait réduire la croyance religieuse à un simple symbole, quel que soit le sens qui s’y rattache. Ce serait aussi faire le jeu du fanatisme religieux de toutes allégeances, qui a tendance à jeter l’anathème sur les fidèles refusant ces symboles. Il est difficile d’ignorer le fait que certains mouvements sociaux instrumentalisent la religion à des fins politiques, et visent à marquer leur territoire par la propagation de symboles religieux.
D’où l’importance du principe de neutralité de l’État, seul garant de la liberté de conscience pour tous. Je suis d’accord avec le ministre quand il affirme que ce principe doit être personnifié concrètement par les fonctionnaires de l’État et par les prestataires de services publics, notamment les enseignants, à travers le renoncement d’afficher leurs croyances religieuses tout comme leurs allégeances politiques dans le cadre de leurs fonctions, ainsi que le prescrit déjà la loi. Cette exigence me paraît tout à fait raisonnable et on fait de la surenchère en soutenant que cela porterait atteinte aux libertés fondamentales. L’obligation d’accommodement religieux doit être considérée dorénavant comme un chemin à deux voies. Il incombe aux individus et non seulement aux institutions, comme cela a été interprété par les tribunaux jusqu’ici, de faire des accommodements pour se soumettre aux règles communes et laïques.
Il est dommage que la proposition du ministre n’inclue pas la même exigence de la part des élus et des municipalités, ainsi que le retrait de la croix de l’Assemblée nationale où ce symbole n’a pas sa place.
2. L’argument du prosélytisme ou celui de la compétence et de la non-discrimination. Certains objectent au port de symboles religieux l’argument du prosélytisme ou de la capacité des personnes à remplir leurs fonctions avec compétence et sans discrimination à l’égard des bénéficiaires des services offerts. Je crois qu’il s’agit d’un faux débat. S’il est vrai que certaines personnes font du prosélytisme, surtout auprès de leurs coreligionnaires, pour les inciter à adopter le port du symbole religieux et leur vision sociale, on ne peut présumer que ce serait le cas de toutes. Tout comme on ne peut présumer qu’une personne portant un symbole religieux ne pourrait pas s’acquitter de ses fonctions avec compétence et de façon équitable. Là n’est pas la question principale. Ce type d’argument mène à l’impasse.
3. Le sens des symboles religieux n’est pas anodin. Le malaise suscité par certains signes religieux controversés est réel et contribue à créer des tensions sociales peu favorables au vivre ensemble. On pense bien sûr au hidjab, mais également au kirpan sikh et à la kippa juive. Il est difficile de nier que le hidjab est le centre d’attention et des critiques de la part des personnes qui défendent les principes de laïcité et de l’égalité des sexes. Les accusations d’islamophobie et de racisme qui fusent à l’endroit de tous ceux et celles qui critiquent ce symbole visent à étouffer le débat et à détourner l’attention des enjeux sociaux sous-jacents.
L’importance des symboles religieux aux yeux des personnes qui les portent ne fait aucun doute. Il est difficile de croire que le sens de ces symboles serait anodin et laissé au choix de chacun. Généralement, un symbole religieux est ancré dans l’histoire et dans un contexte évolutif. Le sens qu’on lui accorde peut varier d’un contexte à l’autre et d’une époque à l’autre. C’est ainsi, par exemple, que bon nombre de religieux et de religieuses catholiques ont renoncé volontairement à leur costume religieux (soutane et voile), à partir des années 1960, pour se rapprocher des communautés qu’ils et elles desservent.
Bien que l’adage populaire affirme que « l’habit ne fait pas le moine ! », il le fait en partie, car il impose le respect et confère à la personne qui le porte une certaine ascendance morale sur d’autres. Le symbole religieux introduit donc une barrière symbolique et une inégalité de fait entre les personnes qui le portent et les autres. Dans le cas du hidjab, par exemple, l’histoire nous montre que si plusieurs femmes l’adoptent volontairement, par piété ou pour des raisons identitaires, celles qui refusent de le porter sont souvent dénigrées et accusées d’être impudiques, harcelées et soumises à des pressions morales pour les pousser à s’y soumettre. Il ne faut donc pas se surprendre si ce symbole suscite autant d’émotion et de controverses dans tous les milieux, y compris au sein des sociétés musulmanes. De plus, les symboles religieux reflètent généralement une vision de l’ordre social et des rapports sociaux entre les genres et entre les groupes communautaires. Or ces symboles tout comme les religions qui les portent sont ancrés dans des valeurs et des traditions patriarcales. Il est indéniable que l’insistance sur le port de symboles religieux, tout comme le refus de la mixité dans l’espace public, dont le hidjab n’est qu’un symbole, ainsi que l’insistance sur la pureté, la virginité et la chasteté des femmes, qui est commune aux trois grandes religions (juive, chrétienne et musulmane), contribuent à renforcer le contrôle social des femmes, au nom de valeurs culturelles ou religieuses.
4. Éviter le double piège du racisme et du relativisme culturel. Compte tenu de cette réalité, il est erroné d’affirmer qu’on doit défendre à tout prix les symboles religieux ou que les accommodements religieux qui confortent des pratiques fondées sur des valeurs patriarcales sont nécessaires pour faire preuve d’ouverture et de tolérance, tandis que leur remise en question serait un signe de racisme et de xénophobie. Cette affirmation erronée ignore la montée des intégrismes religieux qui menacent toutes les libertés. Elle fait fi également des luttes sociales menées par tous ceux et celles qui s’opposent au fanatisme religieux, souvent au prix de leur sécurité et de leur vie. S’il faut éviter le piège du racisme lié aux amalgames abusifs, il faut également éviter l’aveuglement du relativisme culturel, qui brouille les cartes et nous empêche de dépasser la défense d’intérêts particuliers à court terme, pour assurer le respect des droits et des libertés de tous les citoyens et citoyennes à plus long terme.
Il faut espérer que cette Charte, qu’il aurait été préférable de nommer Charte de la laïcité, sera adoptée dans les meilleurs délais. Il faut espérer aussi que le gouvernement adoptera des mesures concrètes et efficaces visant à favoriser l’accès à l’emploi des minorités, pour qu’on cesse d’interpréter la Charte comme une mesure d’exclusion.
Nous remercions l’auteure de l’autorisation de publier son texte.
Paru le même jour dans Le Devoir, 13 septembre 2013.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 13 septembre 2013

vendredi 13 septembre 2013

Femen n'est pas un bordel



Publication: 13/09/2013 06h18
Il faudrait inventer un prix pour la couverture journalistique la plus sexiste de l'année. Ne serait-ce que pour récompenser à sa juste valeur la façon dont certains confrères ont rendu compte du film de Kitty Green présenté à la Mostra de Venise: L'Ukraine n'est pas un bordel. Une plongée dans l'univers des premières années du mouvement Femen.
Que n'a-t-on lu dans la presse! Le film révélerait un secret inouï: il y aurait un homme chez les Femen (fichtre) et bien sûr il s'agit du fondateur et du "cerveau" (un homme dans un mouvement de femmes ne peut être que cette partie-là). Mieux, un cerveau malade... Un manipulateur, un patriarche, venu militer à Femen pour "trouver des filles". On le fait même parler comme une ordure, un vrai macho obtus: "Ces filles sont faibles. Elles n'ont pas un caractère fort. Elles n'ont même pas le désir d'être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles, et plein d'autres facteurs qui les empêchent de devenir des activistes politiques. Ce sont des qualités qu'il est essentiel de leur apprendre!" Le problème, c'est que très peu de ces articles ont été rédigés par des journalistes ayant vu le film qu'ils se régalent à citer. Cette mise en scène sensationnaliste, à partir d'extraits rapportés, est soit totalement sortie de son contexte, soit carrément malhonnête.
Personnellement, je connais l'existence et le rôle joué par Viktor depuis presque un an. C'est l'un des mille aspects abordés dans le livre que je termine pour les éditions Grasset sur Inna Shevchenko, la leader du mouvement. Même s'il est dit que des hommes militent à Femen, nous n'avons pas jugé utile de l'aborder dans le film co-réalisé avec Nadia El Fani pour France 2, Nos seins nos armes. Tout simplement parce qu'il s'agissait d'un détail assez anecdotique au regard de notre projet, non pas une enquête sur Femen mais le récit d'un combat féministe unissant des femmes de l'Est, de France et du monde arabe. En plus à cette époque, celle où nous tournions, Viktor n'était déjà plus qu'un militant parmi d'autres, et je savais déjà que Kitty Green lui consacrerait beaucoup de pellicule...
Première fausse alerte: la présence d'hommes au sein de Femen est tout sauf un scoop. Le mouvement n'a jamais caché être un mouvement mixte (ouvert à tous). Il compte depuis le début des avocats, des graphistes et des militants garçons, même s'il a trouvé une façon particulièrement ingénieuse de réserver la visibilité aux femmes: les seules autorisées à mener des actions et donc à apparaître. Personnellement, je trouve cette astuce absolument brillante. Tous les mouvements féministes, depuis les années 70, connaissent la difficulté de rester ouvert aux hommes sans les voir aussitôt présentés comme les "cerveaux", les donneurs d'ordres, ou monopoliser "naturellement" le magistère de la parole... La mésaventure arrivée aux Femen, malgré leurs précautions, prouve que ces travers patriarcaux sont toujours à l'œuvre.
Néanmoins, Viktor n'a jamais été caché. Il est cité dans les articles consacrés aux Femen par le journal Le Monde, il est présenté dans le livre paru aux éditions Calmann-Lévy, mais à sa juste place: un parmi d'autres, et non le maître absolu auquel on voudrait nous faire croire aujourd'hui. Viktor a beau être un homme, il n'est pas le fondateur de Femen. C'est Anna (la rousse qui n'enlève pas son T-shirt) et des militantes qui ont eu cette idée en voyant que toutes les filles de leur génération ne pensaient qu'à se marier. En revanche, Vitkor est un ami de longue date d'Anna. Il a joué un rôle certain dans sa formation intellectuelle marxiste. Il n'a commencé à s'intéresser à son mouvement lorsque celui-ci gagnait en notoriété (notamment avec ses brigades tentant de sensibiliser les touristes contre la prostitution). Là aussi, c'est très courant... Les mentors garçons ne s'intéressent aux mouvements de femmes que lorsqu'ils présentent un certain potentiel. En l'occurrence, Viktor s'est mis à venir à leurs réunions, parmi d'autres garçons, puis à prendre de plus en plus de place à table, comme beaucoup d'hommes. Parce qu'il était plus âgé, parce qu'il est intelligent (et oui ça arrive aussi aux hommes) et surtout incontestablement doué pour la stratégie et la communication. Jusqu'à prendre son rôle très au sérieux au fur et à mesure que le mouvement grandissait. Jusqu'à se montrer autoritaire et brutal, en paroles, avec ses camarades. Ce que le film ne dit pas, c'est qu'elles ont fini par le jeter hors du local pendant l'Euro 2012, après une action qu'il n'avait pas apprécié et qui le mettait hors de lui. Une fois de trop.
Il reste beaucoup à écrire sur la révolte de ces féministes contre un de leurs plus fidèles alliés, ayant fini par prendre, malgré elles, la place du patriarche qu'elles combattent en action. La déchirure intérieure, et même la rage, que ce sentiment a provoqué lorsqu'elles en ont pris conscience (au fur et à mesure que leur féminisme s'affirmait). Comme le dit très justement Inna, "soudain, nous avons réalisé que l'adversaire patriarcal n'était pas seulement à l'extérieur du mouvement mais aussi à l'intérieur". Ces deux-là ont souvent été en conflit. Une rivalité qui a joué un rôle certain dans la fuite d'Inna vers Paris, où ce mentor n'a plus prise... Après quelques semaines de quarantaine, Vitkor est redevenu le bienvenu au local des Femen à Kiev (qui vient de fermer). Mais contrairement à ce que semblent croire certains journalistes andro-centrés et surtout les milices en service commandé l'ayant tabassé à deux reprises à coups de poing américain (comme par hasard sur le cerveau), il n'est plus l'une des têtes pensantes du mouvement. Même s'il reste proche de ses fondatrices, et qu'il a joué un rôle déterminant dans les premières années de Femen.
Quel rôle exactement? Même lui ne semble pas se rendre justice dans le film. Il surjoue le rôle du "patriarche" que les filles lui ont maintes fois reproché. Ici, c'est à la fois son honnêteté et sa mégalomanie qui le perdent... Quand il explique que tous les hommes ne pensent qu'au sexe, que la réalisatrice lui demande s'il est lui même venu à Femen pour "trouver des filles", il hésite un long moment puis tente cette auto-analyse: "Peut-être, oui, quelque part dans mon subconscient". Une confession plutôt franche, presque de la vantardise. Car en réalité, en dehors du cercle des fondatrices et du noyau dur, Viktor a eu peu de contacts avec les militantes de Femen, essentiellement formées et entraînées par Sasha et Inna. Quand bien même, il lui serait arrivé d'avoir une aventure, où serait le problème? Femen n'est pas un mouvement de nonnes (elles ne font que se déguiser en nonnes pour attaquer les intégristes catholiques), mais un mouvement qui prône la liberté sexuelle.
Toujours dans le film, Viktor ne dit pas que les "militantes des Femen sont des êtres faibles". Il tente une pédagogie plus large, en expliquant que dans son pays, les femmes ukrainiennes sont élevées pour être faibles, soumises, et qu'il faut les coacher, parfois même les bousculer pour qu'elles s'endurcissent et deviennent des activistes. Sans doute a-t-il pris son exercice de coach un peu trop au sérieux. Au point de se prendre pour Lénine, ce bourgeois guidant la révolution des ouvriers. De là à en faire un homme anti-féministe qui les bat pour les envoyer au front, il y a un pas qui nie totalement la personnalité, la détermination et la motivation de ces militantes. Qui connaît Inna Shevchenko, sa force et son caractère, ne peut croire une seconde à la fable voulant qu'un homme l'ait poussé à attaquer le siège du KGB en Biélorussie, surtout pas Viktor avec qui elle a toujours entretenu des relations compliquées! Cela demande d'admettre que des femmes, même blondes, jeunes et ukrainiennes, peuvent être dures, fortes et avoir un cerveau...
Visiblement, ce n'est pas à la portée de tous.
A la décharge de ceux qui sont tombés dans le piège, il faut admettre que le film commet des maladresses. Pour servir sa dramaturgie, la réalisatrice ne montre pas les scènes de conflit entre les différentes têtes pensantes du mouvement, celles où elles brainstorment ensemble et peuvent mutuellement se hurler dessus. Le film omet de préciser que Viktor n'a pas contribué à imaginer toutes les actions de Femen, même ces années-là. Il commet surtout l'erreur de laisser le public croire à l'analyse extérieure et angoissée des parents de l'une des activistes: Sasha. Leur fille est tombée dans une secte avant de devenir Femen. Traumatisés et inquiets pour elle, ils sont persuadés qu'elle prend des risques à cause d'un gourou malfaisant (Viktor), à qui ils voudraient bien l'arracher. Une peur qui permet de se voiler la face: à savoir que leur fille (qu'ils destinaient à se marier et à être sage) est radicalement convaincue par le féminisme.
Mais il y a pire. Un moment carrément maladroit, qui accrédite l'idée de filles décérébrées suivant les ordres d'un manipulateur (ce que la réalisatrice, qui soutient Femen, ne veut pourtant pas dire). Une conversation téléphonique entre Inna et Viktor à propos d'une autre militante: Alexandra. Elle n'a pas suivi le scénario répété avec les filles la dernière fois et doit revenir à Kiev pour participer à une autre action. Les sous-titre en anglais du film font dire à Viktor: "Tu lui diras qu'on a donné 200 dollars pour la faire venir ici... dis lui qu'après le désastre de la dernière action, si elle ne fait pas bien l'action, elle ne sera plus invitée" (Alexandra avait oublié de mettre un masque important pour le scénario). La traduction est ambiguë. Elle fait croire qu'Alexandra a été payée pour faire l'action ! En réalité, Viktor se plaint du fait que le mouvement doit prendre en charge son billet de train de Donetsk à Kiev, et dit "Tu lui diras que son billet nous a coûté 200 dollars pour la faire venir ici..." Ce qui est évidemment très différent.
Contrairement aux fantasmes savamment entretenus par la propagande russe, le mouvement Femen n'est ni riche (c'est même le mouvement qui coûte le moins cher au monde), ni ne paie ses activistes pour mener des actions. Alexandra, Inna ou Oksana n'ont pas été payées pour attaquer le siège du KGB, quitte à se faire enlever en Biélorussie! Marguerite et Pauline ou Joséphine n'ont pas été payées pour aller soutenir Amina en Tunisie, quitte à faire un mois de prison! Ces filles, qui ont entre 20 et 26 ans, vivent dans un squatt, sans salaire, à l'aide de petits boulots qui leur permettent de se consacrer entièrement à leur combat féministe. Elles sont des dizaines à rejoindre le mouvement, à se battre pour les droits des femmes, à se lever contre l'injustice quitte à prendre des coups ou à faire de la prison... Sans avoir jamais rencontré Viktor! Ceux qui pensent pouvoir salir la force de leur engagement et leur courage, annuler tout ce qu'elles ont réalisé ensemble, simplement parce qu'un homme, un jour, a participé à Femen en Ukraine, doivent sérieusement faire leur autocritique. Ils n'ont pas un problème avec Femen, mais avec le féminisme en général.


Sur huffingtonpost.fr  

Autre article intéressant (du 9.9.13) sur l'égalité, le sexisme  etc... : ici

jeudi 12 septembre 2013

Chasse aux sorcières 2013

 
Chasse aux sorcières 2013 par Notre Dame
de : Femen France
mercredi 11 septembre 2013 - 13h46
JPEG - 86.7 ko
Coïncidence ou pas, le vendredi 13 septembre 2013 à 13 heures, les activistes FEMEN seront jugées par le tribunal de grande instance dans la plus pure tradition de l‘inquisition catholique.
Les sorcières contemporaines FEMEN sont attaquées par Notre dame de Paris pour « dégradation de biens en réunion dans un lieu de culte ».
Le lendemain de la démission d’un des plus grands homophobes, le pape Benoit XVI, FEMEN avait mené une action pour soutenir la légalisation du mariage gay en France. Le 12 février 2013, elles avaient blasphémé par leurs seins nus dans la cathédrale Notre Dame de Paris.
Les seigneurs de Notre Dame mis hors d’eux par la célébration de joie de ces vierges perverties, ont donc eu recours à une tactique de Torquemada. Neufs activistes FEMEN seront conduites devant le juge pour répondre de l’article 322-3-1, et encourent jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Pour FEMEN ce procès n’est rien d’autre qu’une punition de l’église catholique pour blasphème. Notre Dame traduit FEMEN en justice pour des dommages sur les cloches que l’enquête judiciaire n’a même pas été en mesure de prouver.
FEMEN rappelle au passage que ce jour-là les activistes et des journalistes présents avaient été violentés par le service de sécurité, qui était allé jusqu’à éteindre les lumières de la cathédrale pour frapper les activistes à la discrétion des caméras.
Ce procès est intenté par l’église catholique pour affirmer l’intouchabilité de la religion.
FEMEN promet en retour, que les sorcières aux seins nus continueront de voler dans les environs et qu’elles prendront d’assaut les édifices religieux tant que la religion continuera de s’immiscer dans la vie publique et d’imposer sa morale. Nous continuerons d’exercer notre droit au blasphème pour écraser l’influence oppressante de la religion sur notre société libre.
Cher chasseur de sorcières Monseigneur Jacquin, FEMEN vous fera face au tribunal ce vendredi 13, mais soyez bien sûr que nos balais nous reconduiront bientôt vers votre sainte cathédrale.
A très vite ! Amen !
Image tous droits réservés // Jacob Khrist
https://www.facebook.com/francefemen

Sur Bellaciao

"Le putsch des humiliées" ou les vraies paroles de Sviatski dans le film "L'Ukraine n'est pas un bordel"

 "Le putsch des humiliées" est le titre d'un article sur les Femen du sueddeutsche zeitung en ligne suite à la présentation du film de Kitty Green sur ce mouvement. Il retranscrit les vrais paroles de Viktor Svatski, trentenaire diplômé de Sciences Po et dissidant anti-Poutine :

"Les femmes (ukrainiennes) n'avaient pas la force de caractère qu'il fallait. Elles n'avaient même pas le souhait d'être fortes. Au contraire, elles se montraient soumises, malléables, sans ponctualité et témoignaient de plein de défauts qui les empêchaient d'être des activistes politiques. Ce sont des qualités que j'ai du absolument leur transmettre.
Il ajoute lorsque Kitty Green lui demande si ce n'est pas un paradoxe :
 "Les livres d'histoire sont plein de paradoxes de ce genre. Marx et Lénine venaient de la bourgeoisie contre laquelle ils ont lutté".


On peut d'ailleurs ajouter : n'est-ce pas un paradoxe que ce machiste ait coaché des femmes dans le but d'en faire des anti-machistes ?

Sacha Shevchenko dans une interview pour ntv.de a déclaré : "Nous n'avions aucune expérience. En Ukraine, les femmes sont programmées pour se marier et faire des enfants, point barre. Quand on les compare avec nos compatriotes d'Ukraine, les femmes de France et d'Allemagne sont TOUTES féministes !

Inna Shevchenko est contente que l'on est révélé la prise du pouvoir par V.S. du mouvement après sa création et après que le groupe ait demandé à cet homme de lui dispenser ses conseils dans le domaine de l'activisme politique.
Elle a déclaré : tant pis si des gens ne le comprennent pas et même si des bases Femen ferment. Il y a des gens qui comprennent très bien. C'est notre vérité et nous n'en avons pas d'autre.   


Soulignons que la presse allemande déforme nettement moins les propos du film présenté à la Mostra et monte nettement moins certains passages en épingle à coups de titres glaireux bourrés de "salopes" voire de "pute" (un site titre maintenant "Une pute du mouvement femen détruit une Croix - Kiev -Ukraine" sur dailymotion !!!!!!!). La presse francophone se défoule sans retenue. Le sexisme étant plus que permis en France puisqu'il est le moyen même de vendre, c'est la curée générale !!!!!!!

De plus, la haine anti-femen des médias francais est proportionnelle à son empressement à photographier la chair féminine sous toutes les coutures dès que quelqu'une la dévoile. 
C'est cela le vrai machisme à l'oeuvre, la vraie lâcheté machiste (dont Femen se sert). Le machisme n'est pas tant à chercher chez un Viktor Svatski qui engueulent violemment des filles aliénées par un dressage bien huilé les empêchant de se battre contre ce quoi elles veulent se battre. Car cet homme est finalement un paradoxe. Et il faut lui reconnaître un certain courage. Il a payé cher et  frôlé la mort

À ce propos, la Femen Oksana est apparu a la Mostra les deux avant-bras dans le plâtre mais la presse n'a pas daigné perdre un mot sur le (non-sans doute)sujet puisqu'il s'agit de vendre ces militantes comme des putes.

Et puis une femme avec les deux bras dans le plâtre : who cares ? 

Néanmoins, l'attitude hostile de la presse patriarcale montre combien les Femens sont dans la bonne voie.




Ici (vidéo de février 2013) : Sacha Shevchenko y explique que pour les Femen l'industrie du sexe c'est du fascisme. Mais cela n'empêche pas la presse francaise de traiter les Femen de "putes" aujourd'hui. Normal, L'industrie du sexe le permet, comme l'explique la même. Là ou il y a de la prostitution, nous sommes toutes des prostituées potentielles. Logique ! C'est cette logique simple et directe que nous ne trouvons pas chez les chercheuses en féminisme d'aujourd'hui, perdues dans leurs théories compliquées et stériles.
Femen redonne au combat féministe une fraîcheur et une vivacité qui avaient fait leur temps à l'ouest de l'Europe. D'ailleurs Sacha à la Mostra : en fait, en France et en Allemagne, la société donne plutôt l'impression d'être déjà post-féministe....

Sur Rue89 (je ne donne pas le lien de ce dernier article sur les Femen qui ne donne que dans le consensuel), un lecteur commente ainsi le fait que l'on décrie leurs méthodes militantes :

"Résumons la situation. Dans ce pays, nous sommes dans un environnement saturé de représentations du corps féminin à divers degrés de nudité. J.E. Moustic avait un jour posé la question : « trouvez-moi une actrice qu’on n’a jamais vu à poil ». J’ai cherché. C’est super dur.
Nous allons même jusqu’à ressentir de l’autosatisfaction de notre indifférence affichée face à cette avalanche quotidienne de fesses, ventres, mamelles et autres pubis, en y discernant la preuve de nos progrès par rapport à ces sociétés de sauvages où la seule exhibition d’un jarret suffit à provoquer un viol collectif.
Pourtant, voilà que se mettent torse nu des femmes d’un âge où toutes les femmes sont approximativement jolies et c’est l’affolement ! Tout notre story-telling d’ouest européens en avance sur ces résidus de coco vole en éclat : articles, documentaires. Dans la nuée de commentaires, on voit re-surgir tous les bons vieux stéréotypes (hystériques, pu..ains). Comme des filles censées ne peuvent pas avoir l’idée d’un acte aussi transgressif que se mettre torse nu, on cherche la névrose ou le mâle manipulateur. Chose surprenante : ces réactions proviennent aussi bien de gens qui se proclament féministes !
En tant que mâle, mon corps est sexualisé par l’autre gente. Que je me mette torse nu ne fera pourtant aucun débat. Que ma copine se mette torse nu et c’est immédiatement un scandale.
(...)"
  

mardi 10 septembre 2013

Juste une couverture de magazine

Une couverture de magazine à grand tirage que l'on ne risque pas de voir en France étant donné la censure exercée par certains mouvements infiltrés par les frères musulmans eux-mêmes dissimulés derrière leur "gentil" porte-parole Tariq Ramadan dont la parole va même jusqu'à être relayée par un très grand nombre de féministes (consensus oblige) :

Spiegel - Der SPIEGEL 47/2004 -- Frauenrechtlerin Alice Schwarzer über den schwierigen

Spiegel n°47/ 2004 :
"Les filles sans droit - femmes musulmanes en Allemagne"

Au Yemen, elles sont non seulement sans droit mais, de plus, livrées à la barbarie la plus atroce et encore "barbarie la plus atroce" est un euphémisme car il n'y a pas de mot pour décrire ce qui s'est passé là, hier, 9 septembre 2013, il y a eu esclavage (commerce d'être humain) + mariage forcé + viol sadique + pédophilie + meurtre (infanto-féminicide) le tout EN UN SEUL CAS !

Le criminel n'est pas considéré comme tel au Yemen et il ne lui arrivera RIEN.

Sans doute, les gens charmants qui permettent cela ET QUI N'Y VOIENT NI CRIME NI INCONVÉNIENTS peuvent-ils encore mieux faire car je ne suis pas sûre que la fillette impubère avait été au préalable excisée, infibulée et un peu défigurée à l'acide pour faire bonne mesure et histoire d'amplifier son bonheur !
Oui protégeons ces pauvres fondamentalistes victimes de l'épouvantable "islamophobie" qui menace encore leurs "droits" sur le sol de France et d'Europe ! Ne limitons surtout pas leurs libertés ! Nos filles éprises de masochisme (c'est dans les gènes) sont encore largement privées des "bienfaits" qu'ils pourraient leur apporter une fois qu'on aura redonné à ces sous-êtres (les femmes) le statut d'animaux sachant que c'est froisser les croyances de ces pieux individus que de défendre l'égalité hommes/femmes. Mais, madame Delphy, pourquoi ne donnez-vous pas l'exemple vous-même en portant le hijab ? Ce serait la meilleure manière de convaincre ces féministes récalcitrantes comme moi et quelques autres (comme les Femen) qui ne souhaitent pas défendre ce vêtement somme toute si seyant hein, et qui ont l'idée bêtement "raciste" d'y voir un symbole légérement inquiétant ! Portez le hjab, madame Delphy ! Vous ferez plaisir à tout le monde et à moi en particulier car vous aurez enfin l'honnêteté de vos propos, ce que vous n'avez pas.

Même moi, voyez-vous, je suis prêtre à en porter un. Je suis prête à un porter un, le jour où autant d'hommes que de femmes le porteront. Le jour où, comme les femmes, les hommes seront menacés d'être vendus, violés et assassinés avec l'absolution de l'état à 8 ans à coups de bite.

Ce n'est pas donc pas demain la veille, je crois. Mais, ah oui, c'est juste un cas sans intérêt, que nous ne risquons pas de voir mentionné dans vos belles "recherches"......"féministes" (sic) !