ANgrywOmeNYMOUS


lundi 30 janvier 2012

La force du backlash : Anne Sinclair et Jean-Michel Carré

le janvier 29, 2012

Aujourd’hui dimanche, je préfèrerais vraiment aller me promener, au bord de la mer, à la campagne ou en montagne…

mais nous sommes en janvier, il ne fait pas beau, et je suis à Paris. Alors, je sens que je vais donc encore écrire un billet énervé sur le backlash.
2 motifs d’énervement ce matin (je vous entends me dire : “c’est tout ?”). Mais 2 gros.

1/ Vous n’avez peut-être pas remarqué, mais j’ai toujours soigneusement et volontairement évité de donner ici mon opinion sur Anne Sinclair, dans les papiers qui parlaient de l’affaire DSK. D’abord, parce qu’elle n’était pas le sujet. Ensuite, parce que c’est trop facile de critiquer “la femme de”. Enfin, parce que je ne vois pas pourquoi j’aurais une opinion sur les “on dit” et les apparences. Je ne sais pas si elle est une femme victime, un femme bourreau, une femme individualiste qui se fout de ce que les autres femmes vivent. Je ne sais pas. Qu’elle soit engluée comme nous toutes dans le système, et qu’elle travaille avec plutôt que pour le changer, me semble évident…mais sinon je ne sais pas.

En revanche, aujourd’hui, je ne peux pas ne pas savoir : elle a été placée à la tête d’un nouveau torchon internetien dont nous n’avions pas besoin et qui utilise le travail gratuit de nombre de bloggeurs et bloggeuses pour se faire de l’argent. Moi aussi je travaille gratuitement à mon blog, me direz-vous ? Mais c’est pour moi. Et pour moi seulement. Et personne ne se fait de l’argent dessus -wordpress un peu, bien sûr, mais ce n’est pas dans les mêmes proportions et il m’offre en échange un savoir-faire technique que je n’ai pas).

Donc, là, Anne Sinclair accepte de diriger le Huffington Post et se réserve bien sûr, le droit de parler de l’affaire DSK. Vous allez me dire, c’est normal, en toute objectivité de faire son travail. Mais il y a bien pire : pour faire le buzz, pour faire venir des milliers de personnes sur son site, pour lequel elle est sûrement très bien payée contrairement à une partie de ses contributeurs, elle fait un article sur DSK et ses prochaines conférences économiques. L’article n’est pas du journalisme, c’est une chose, il se permet d’estimer que l’affaire a “coûté les ambitions présidentielles” du “champion des sondages” (je ne mets pas le lien exprès mais si vous y tenez absolument, vous le trouverez sûrement ;-) . Il n’y a pas “d’actu” qui le justifie à tout prix, rien. Alors, pourquoi ? Eh bien oui, la première raison est celle-ci, et on ne peut pas ne pas comprendre qu’Anne Sinclair joue ce jeu-là : grâce à un tel article, et le fait qu’elle soit à la tête du site, cela va faire du trafic. Des milliers de gens qui n’y seraient pas allés, vont y aller (et même moi je me suis faite avoir !).

Alors, c’est difficile à comprendre. Pas du côté de la publication, qui avec le cynisme le plus total, choisit le trafic par tous les moyens. Mais du côté d’Anne Sinclair. Mais comprendre ici ce qu’elle pense, encore une fois, n’a pas d’intérêt. On ne le sait pas, on ne le saura pas. Ce qu’on peut comprendre, c’est que cela fait partie d’une stratégie de backlash, qui consiste dans une méthode ô combien connue, à transformer en victime ceux dont la vérité commencent à apparaître (vous avez remarqué la stratégie victimaire du président sortant ?). Avec l’affaire DSK, comme il est tout de même difficile de réhabiliter le monsieur en ce moment, surtout depuis le Carlton, la stratégie passe par sa femme. D’abord, on s’aperçoit que les Français s’intéressent à elle en publiant un sondage la mettant en “femme de l’année”. Ensuite, elle accepte le Huffington Post, “femme courage” qui n’a peur de rien…enfin, on publie ses états d’âme dans Paris-Match et on introduit une notion hallucinante.
Bien sûr, ce n’est pas elle qui le dit directement. Ce sont ses amies, qui parlent de ce qu’elle a vécu en 2011 : L’une d’elles raconte à quel point “ Anne s’est sentie heurtée, violée par ces femmes, surtout des jeunes issues d’associations féminines, haineuses, assassines, l’injuriant pour rester ainsi avec son bonhomme.

Violée par ces femmes. Vous avez bien lu. A une époque, on a entendu les avocats de DSK dire que l’avocat de Nafissatou Diallo l’avait “violée’ en racontant ce qu’elle affirme avoir vécu.

Maintenant, on va plus loin. On introduit cette notion absurde, ce poison mental comme quoi le combat des féministes pour faire reconnaître la gravité du viol serait un viol.

C’est absurde, mais ça marque les esprits. Peut-être pourrait-on rappeler à Paris-Match et à la machine de communication autour du couple DSK la définition du viol ?

“Le crime de viol est constitué par tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. Le viol est reconnu devant tout acte de pénétration s’exerçant dans de telles circonstances. Il peut s’agir de pénétrations vaginales, anales ou buccales dès lors que l’absence de consentement est caractérisée.”

Les mots sont importants. Certain-es feraient mieux de tourner 7 fois leur langue dans leur bouche avant de parler…

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2/ Le deuxième (motif d’énervement), sera plus court. C’est que le festival “Bobines sociales”, qui se déroule à Paris 20ème, pendant deux jours, présente 15 documentaires dont 3 réalisés par des femmes; Ces “bobines sociales”, concernent donc assez peu les principales personnes victimes de la pauvreté, du travail précaire en France, les femmes. Mais en plus, le festival passe aujourd’hui le documentaire de Jean-Michel Carré, “Les travailleu(r)ses du sexe”, suivi d’un débat avec le réalisateur et…le STRASS (qui sont les personnes interviewées dans le film pour justifier la notion de “travail du sexe”, le STRASS s’affirmant être le “syndicat des travailleurs du sexe”). Qu’il a été diffusé à la télévision (donc vu a priori au moins par des centaines de milliers de personnes), et qu’il est vieux de deux ans (j’en parlais ici. Et même, j’avais interviewé JMC, pour montrer que ce travail d’analyse était le plus honnête possible). Des abolitionnistes ont demandé à prendre la parole, cela leur a été refusé. Recommandé à la place d’être dans la salle (mais je ne veux pas le revoir ce film, une fois m’a suffi!).

Ce qui m’horripile, ce n’est pas tant le film. Pour moi, il est tellement peu convaincant, que je pense que si spectateurs il y a, il servira plutôt notre cause…mais c’est que dans un festival comme “bobines sociales”, on ne cherche pas à se renseigner s’il n’y a pas d’autres films, plus récents, qui traitent de la question. Un documentaire, d’une qualité exceptionnelle, qui présente les témoignages de très nombreuses femmes prostituées, qui les a suivies pendant plusieurs années, “L’imposture”, d’Eve Lamont, passé à Femmes en résistance cette année, est de 2011. Il répond magnifiquement à l’industrie du sexe. Il n’est pas diffusé à la télévision. C’est vrai, il ne présente pas la prostitution comme un “plaisir”, un “travail social”, c’est moins rassérénant que de voir “tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, c’est formidable d’avoir un contrat et de l’argent pour faire l’amour”. Il montre la réalité de ce que vivent l’immense majorité des femmes, prostituées. Il montre ce qu’est la réalité de la prostitution : des millions de femmes esclavagisées à travers le monde, des enfants aussi. Et ça, visiblement, certain-es préfèrent le rendre invisible…

Sandrine GOLDSCHMIDT

Sur le blog d'A dire d'Elles

vendredi 27 janvier 2012

Sarcelles : La déliquescence d’une ambition

27.01.2012

Les baronnies de la République

Ou Sarcelles : La déliquescence d’une ambition

On se voyait en haut de l’affiche

Toi président et moi ministre

Sauf que l’histoire vire au cauchemar

Symbole d’une façon périmée de faire de la politique, comme un moyen de construire des baronnies dans le sillage d’un petit royaume..

On a connu dans un certain passé la Balkanie..

Eh bien voilà que la Strass-Canie se voit bien malmenée à Sarcelles. Quel malheur !

Comme l’évoquait l’express hier dans son article « Sarcelles en eaux troubles »

Extraits [non diffamatoires..], car les mêmes, à la formulation près, sont aussi trouvables sur le monde.fr, réputé sérieux.

« Le malaise grandit dans la ville du Val-d'Oise. Son député maire, est mis en cause dans sa gestion. Employés municipaux contestés, amis corses du cercle de jeu Wagram… »

Pour ne jamais oublier, se souvenir et se rappeler et encore, sus au négationnisme de tous bords, quelques extraits de CECI

"Aujourd'hui, à l'ombre des barres de béton qui incarnaient le futur dans les années 1960, on respire du plomb. Les facteurs distribuent des lettres anonymes, élus et ex-cadres de la mairie ne parlent qu'en off, évoquant des menaces. Poupone (prononcez en italien), lui, arbore la même barbe que son souverain à sa sortie de Rikers et se dit victime d'une cabale liée à sa corsitude depuis que son nom affleure dans une enquête sur le Wagram, un cercle de jeu parisien tenu, en sous-main, par le milieu insulaire. Le juge Serge Tournaire vient de reporter son audition. Mais l'élu sera prié, tôt ou tard, de s'expliquer sur ses troubles accointances. Quelles sont ses relations avec le milieu?

....

"On ne compte plus les groupes corses - Svegliu d'Isula, Canta Sotta I Santi, A Spartera... - qui se sont produits ces dernières années à Sarcelles. Poupone a mis la culture corse à l'honneur. La ville peut dépenser 9 000 euros pour un concert de l'association CUPC et son groupe Voce Nustrale, 15 000 euros pour la venue du Bastiais Jean-Pierre Marcellesi et son spectacle Solu mai dans une salle de 280 places, frais de déplacement compris. Et il n'y a pas que la musique qui soit promue. Le sculpteur Antoine de Perreti, un ami d'enfance de Poupone, a orné l'école Jean-Jaurès d'une création monumentale : un livre ouvert, coulé dans du métal, de 2,50 mètres de hauteur. L'oeuvre, qui pèse 2 tonnes, a été fondue à Propriano avant d'être transportée à Sarcelles.

"Un personnage coloré, [Poupone] , aimant les gueuletons à la Closerie des lilas, à l'Aventure, ou à la Villa corse; un jovial qui peut virer à la sainte colère si on le chahute un peu trop. Sur son marché, dont il connaît chaque étal de boucher, Poupone (..) n'a pas son pareil pour aller au contact. Un affectif, qui brasse des amitiés de tous bords, de Jean-Louis Borloo à Pierre Charon, ex-conseiller du chef de l'Etat, en passant par des Corses au CV douteux. Mais pas seulement.

Depuis quelques jours, un texto, issu d'écoutes judiciaires et publié par Le Monde, court sur toutes les lèvres, à Sarcelles. Un rappel à l'ordre, expédié à "Il suo poupone" par un certain Farouk Achoui, employé à la municipalité... Le 16 septembre dernier, celui-ci a rendez-vous avec le maire. Lequel, dans la journée, prie son secrétariat d'annuler. En vain: "Farouk Achoui souhaite vous voir absolument aujourd'hui (...). Il ne viendra pas seul", insiste-t-on au cabinet. Il est midi. Un quart d'heure plus tard, SMS furibard d'Achoui à Pupponi: "Tu t fou d moi [tu te fous de moi] pour 1 rdv a paris si tu peu pa a sarcelles mes amis c sont deplacer maintenant debrouille toi." Le Poupon obtempère dans la minute: "alors ce soir."

Qui est donc cet agent municipal si affectueux avec son patron? La brigade de répression du banditisme le connaît bien: elle l'a fiché comme un "malfaiteur chevronné", "lié au milieu du grand banditisme parisien" - la mouvance des célèbres frères Hornec et de Nordine Mansouri dit "la Gelée"...

Lire aussi: Le cercle Wagram, l'enquête corse

Dans une république, nulle place pour les baronnies. Mais certains ne l’ont pas encore compris, croyant que les cotations, l’argent et les petits arrangements entres amis sont des ingrédients ordinaires de la politique.

1789 a sonné le glas de la royauté.

L’ère des indignés –qu’on les aime ou pas- secoue les baronnies.

Et que les rois et barons soient relaxés ou pas pour leurs frasques Priapiennes, on sait ce qu' ils valent.

Sur le blog de Kali

lundi 23 janvier 2012

DSK condamné... par le Huffington Post !

J'aime beaucoup le Huffington Post, taxé par le Tea Party de journal "gauchiste" (ce qui le situe donc au centre !). Enfin, surtout depuis le 20 octobre dernier, à vrai dire... et en version d'origine (*).. En effet, ce jour-là, le magazine mère de celui que dirige en France Anne Sinclair depuis ce matin même, avait sorti des limbes un excellent article que je vous propose de remettre en mémoire. Un article sur la vie américaine, ou plutôt sur les changements de société survenus aux USA ces dernières années. Un pays où tout change en effet et où les lois et les instutitions doivent régulièrement être mises à niveau pour être en accord avec un mode de vie qui a évolué. Cet article, en effet, parlait du changement d'état d'esprit du FBI, par exemple, sur un phénomène de société dont l'acception qu'il en avait datait du temps d'Edgar Hoover, et qui ne semble plus acceptable de nos jours (**). Là-dessus, tout le monde était d'accord, sauf le FBI, jusqu' à cette véritable volte face de dernière minute en octobre dernier. Ce phénomène de société à redéfinir, c'est tout simplement la notion de viol au sein même du FBI, qui n'avait pas changé depuis des lustres. Que le Huffington Post en ait parlé doit sonner étrangement ce matin aux oreilles de la directrice de l'édition française. Car selon cette nouvelle définition, son propre mari rentre bel et bien... dans la nouvelle catégorie !

Le problème auquel étaient confrontés les policiers américains du FBI était en effet celui de la définition du viol, qui n'avait pas beaucoup changé depuis 1929 .. Comme le notait le Huffington Post, jusqu'ici en effet, "un viol était obligatoirement la connaissance charnelle d'une femme de force et contre sa volonté". Une définition "archaìque" selon le journal même. Car, comme le notait le journal dont Anne Sinclair est désormais la patronne française, "cette définition est plus étroite que celle utilisée par les services de police de nombreux travers le pays, et les défenseurs des droits des femmes disent qu'elle conduit à la sous-dénombrement des milliers d'agressions sexuelles chaque année". Le journal se montrait très précis sur ce changement fondamental de définition : "la nouvelle définition éliminait l'exigence que les agressions sexuelles soient « forcées », et supprimait la restriction que l'attaque soit envers une femme et incluait le viol et le viol sans introduction du pénis par un tiers".

La définition recommandée est ainsi libellée dit désormais que : "La pénétration, peu importe de quelle manière, même légère, du vagin ou l'anus avec toute partie du corps ou un objet, ou la pénétration orale par un organe sexuel d'une autre personne" est désormais considérée comme viol. Autrement dit une fellation sous la contrainte en était un, désormais. A l'origine de ce changement important, soulignait le journal, il y a Carol Tracy, qui est directeur exécutif du "Projet de loi sur les femmes", c'est elle qui a poussé le FBI à changer sa définition datant des dernières décennies. Le journal relatant son action ainsi : "le 20 septembre 2001, Tracy a écrit une lettre au directeur du FBI Robert Mueller en faisant valoir que la définition actuelle "sous-estime gravement l'incidence réelle d'agression sexuelle aux Etats-Unis aujourd'hui, confond et entrave l'application des lois, et décourage les victimes de dénoncer les crimes graves. Je pense que bien que ce changement était attendu depuis longtemps, le fait qu'il soit très soigneusement encadré par l'application des lois locales et nationales est vraiment important", a déclaré Tracy dans l'entrevue avec The Huffington Post. A noter que le fameux Robert Mueller, lui, n'a jamais changé de poste depuis le 5 juillet 2001. Son mandat devait expirer le 4 septembre 2011, mais Obama lui a demandé de rester deux ans de plus. C'est lui qui pendant des années à émis un avis de recherches sur Ben Laden où celui-ci n'était pas nommé comme responsable des attentats du 11 septembre...

Plusieurs mouvements féministes s'étaient joints à cette action de sensibilisation. "Le Feminist Majority Foundation a également été la tête de la campagne, un "viol est un viol " appelant le public à faire pression sur le FBI pour mettre à jour sa définition. « Cela permettra d'assurer le crime de viol soit mesuré de manière qu'il comprenne tous les viols , et qu'il devienne essentiellement un crime auxquel plus d'intérêt soit porté. C'est inséparable de la violence contre les femmes, et nous nous sentons que cela aura un impact significatif », a déclaré à Mme Magazine Eleanor Smeal, présidente de la Feminist Majority Foundation." Car le sujet devenait brûlant, à voir le bombre de cas non retenus en raison de la précédente définition." La définition actuelle étroite du viol par ke FBI a également créé des complications pour les services répressifs, qui ne peuvent pas déclarer toutes les viols qu'ils poursuivent pour les inclure dans les statistiques fédérales, si leur Etat ou de la localité a une définition plus large".

Les chiffres en effet montraient à l'évidence cette disparité entre les faits et le juridique : "par exemple, en 2010, le Chicago Police Department a déclaré près de 1 400 agressions sexuelles. Aucune d'entre elles, cependant, n'est apparue dans le rapport fédéral sur le crime parce qu'elles ne correspondaient pas à la définition du viol donnée par le gouvernement fédéral". Au point de fausser les calculs et leur représentation statistique dans le pays : "selon le Rapport 2010 du gouvernement fédéral sur la criminalité, il y avait eu 84 767 agressions sexuelles de signalées en 2010, soit une baisse de 5 pour cent par rapport à l'année précédente", martelait le "HuffPo". Le journal poursuivant "dans un récent sondage réalisé par le Police Executive Research Forum, près de 80 pour cent des 306 services de police qui ont participé a la définition fédérale indiquent que la notion de de viol était dépassée". Nous poursuivions selon un des critères, mais nous faisions les rapports selon d'autres critères", affirmait encore au New York Times Steve Anderson, chef du Département de Police métropolitaine de Nashville, ajouant "les seules personnes qui ont une image fidèle de ce qui se passe sont les personnes de l'unité des crimes sexuels." Celle dirigée par Lisa Friel, "chargée de l'enquête sur Strauss-Kahn", qui démissionnera en venant ensuite confirmer le cas. Nettement.

Celles-là mêmes qui ont interrogé Dominique Strauss-Kahn après son agression, en effet. La même cellule qui fera venir un médecin du "Safe"("sexual assault forensic examiner"), pour constater les lésions sur Nafissatou Diallo, qui avait ainsi raconté ce qui s'était passé : "l'homme nu aux cheveux blancs verrouille la porte et l'entraîne sur le lit" une première fois, avant de la conduire au bout du couloir, où il lui arrache les collants avant de saisir "la partie extérieure de sa zone vaginale." La conclusion du rapport est sans ambiguité. "Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol" . Les avocats de Strauss-Kahn tout d'abord contestent, et finissent par parler "d'acte précipité" : le problème, c'est que pour le FBI, depuis, c'est bien une agression sexuelle considérée comme viol, les "rougeurs" constatées ayant été provoquées par la... main de l'agresseur, car depuis aussi, nous dit l'Huffington Post , un viol peut être reconnu "sans introduction du pénis par un tiers." Et là encore un fait non reconnu, l'accusé se retranchant même devant une immunité imagnaire de responsable du FMI.

Exactement la thèse défendue par Catherine Albertini, chercheure et membre de Choisir la cause des femmes : "c’est sans doute cela « l’erreur de DSK », un viol dont on tait le nom, un viol euphémisé en « rapport sexuel précipité ». Car DSK ne saurait violer. Sa position le rend forcément désirable pour toutes les femmes, on ne peut que mentir quand on lui résiste et ses propres incohérences dans la séquence du Sofitel n’ont pas été retenues contre lui. Dès son arrestation, il a invoqué la protection d’une quelconque immunité qu’il pensait associée à son statut, démontrant ainsi son sentiment absolu d’impunité. Il a nié ensuite farouchement qu’il se soit passé quoi que ce soit avec la femme de chambre Nafissatou Diallo dans la suite « présidentielle » du Sofitel de Manhattan. Puis, il fut contraint de reconnaître, les preuves ADN ayant entre-temps parlé, qu’il avait eu une relation sexuelle qualifiée de « consentie » avec Nafissatou Diallo alors qu’elle entrait dans la suite pour y faire le ménage. En 7 minutes chrono, entre 12h06 et 12h13, il faudrait que nous croyions au-delà d’un doute raisonnable qu’il a réussi à la séduire, à la convaincre des délices de « l’amour à la française », la pourchassant, lui arrachant ses collants et par là même sans « erreur » possible avec son consentement, lui bloquant la respiration, la sidérant pour finir par lui éjaculer à la face avec son joujou extra qui fait Crac Boummm Huuuu. Il s’agit non pas d’une relation sexuelle, comme nous le ressassent ad nauseam les médias, mais d’un combat sportif sexiste : un sport de combat. Avec un tel ami, les femmes n’ont pas besoin d’ennemis".

Ce n'est pas fini pour autant : dans le Huffington Post, on trouve aussi, d'autres indications intéressantes sur le contrat passé entre DSK et William Green, directeur d'une société d'anciens de la CIA pour effectuer une action de lobbying alors qu'il n'était que candidat à la tête du FMI, en 2007. Rien sur les 27 000 dollars payés à la société pour son activité pour approcher par exemple le Wall Street Journal et le Financial Times... Et le rappel quatre ans plus tard de la même société dans le but de dénigrer Nassifatou Dailo..., ce qui sera effectivement fait avec brio (mais là, le tarif est resté inconnu). Son action avait été ainsi définie par la presse (autre que le HuffPo) :

"- Attaquer la crédibilité de la femme de ménage de 32 ans, née en Afrique de L'Ouest.
- Soutenir que l'activité sexuelle était consensuelle
- Attiser les tensions entre musulmans et juifs (la jeune fille serait musulmane et M. Strauss-Kahn est juif)

Le fait qu'il ait consulté des anciens agents de la CIA pourraient raviver les spéculations comme quoi DSK estime qu'il y a un complot contre lui (comme il l'a suggéré à la Libération, journal français, il ya un mois). Cependant Reuters affirme que les relations DSK avec la firme de relations publiques sont "informels"."

Selon le "Huff", Green est très lié également à U.S. à Yulia Tymoshenko, la leader charismatique de la "Révolution Orange", ancienne premier ministre accusée aujourd'hui de malversations et emprisonnée. Voilà qui n'était pas vraiment pour aider l'ancien prisonnier de Rikers Island. Mais en même temps, ce même Hufftington Post allait donner un sérieux coup de main à DSK, en sortant des limbes une histoire de complot, que l'intéressé ressortira d'ailleurs sans hésiter lors de sa mémorable prestation télévisuelle sur TF1. Exactement celle mise en marche via Green et sa société TD International ! Ce qui permettra à certains de poser la question : "DSK a-t-il acheté sa liberté" ? Car Green n'était pas le seul à avoir été appelé au secours. "Aussi engagé, indique Reuters, la société Guidepost Solutions une “global investigations and security company” basée à New York. Son vice-président est Joseph Rosetti, un ancien officier supérieur consultant chez Kroll Associates (***) . Guidepost pourrait éventuellement prendre les devants dans la recherche en arrière-plan de l'accusatrice de DSK, peut-être même avec une équipe en Afrique de l'Ouest où elle a émigré il ya sept ans, bien que des sources ont cherché à minimiser cette option". Or, ce sont bien ses renseignements qui sont revenus directement chez... Cyrus Vance. Tout s'achète, tout se vend, y compris la liberté ! Rosetti, dirigeant de Safir Rosetti société fondée en 2001 à partir d'anciens de ChoicePoint, cette entreprise qui sous Bush avait décidé de mettre les Etats-Unis au complet en fiches et même... toute l'Amérique du Sud (?), et consacrait une bonne part des capacités de stockage (immenses) du super-ordinateur de Sandia pour ça. Howard Safir, nommé commissaire par Rudolf Giuliani en 1996 alors qu'il venait juste de prendre la tête de Splinternet Holdings Inc. une société de surveillance US. Un homme très lié à Marriott et Carlyle. Rudolf Giuliani, qui a aussi un avis propre sur la question du cas DSK.

Le site ajoutant : "moins formels sont les rôles qui peuvent être joués par quatre amis de DSK qui travaillent ou qui ont déjà travaillé pour la firme basée à Paris, Euro-RSCG PR. Connus dans la presse française comme ses "quatre mousquetaires", ils comprennent Anne Hommel, qui a contribué à la première déclaration de soutien à son mari lancé par Mme Sinclair. Mme Hommel aurait également accompagné Mme Sinclair quand elle s'est envolée pour New- York après l'arrestation." Une Anne Hommel que l'on retrouve ce lundi, justement, au chevet du "HP" français : "aucune information n'avait été donnée officiellement depuis l'annonce en octobre du lancement prochain d'une version française du site d'information américain, ni par la fondatrice du "HuffPo", Arianna Huffington, ni par Le Monde ou le banquier Matthieu Pigasse, partenaires économiques de Huffington Post France (avec respectivement 34% et 15% du capital)". Et sans surprise c'est la même équipe que l'on retrouve derrière Anne Sinclair, à la tête du magazine. "C'est finalement l'équipe d'Anne Hommel d'Euro RSCG, chargée de la communication pour le lancement du Huffington Post, et connue comme la conseillère en communication de Dominique Strauss-Kahn, qui a annoncé une conférence de presse, et par là-même la nomination d'Anne Sinclair." Le tout chapeauté par Mathieu Pigasse, présenté comme "un banquier rock’n’roll au chevet des dettes publiques"... ou le "le banquier d’affaires le plus déjanté de Paris", comme quoi il existe bien un rock trash...

Ah, ce Pigasse, ancien"N°3 de Bercy" du temps... de DSK, "né en mai 1968", actionnaire désormais du journal LeMonde, (pardon, devenu "le maître du Monde" comme l'écrivait son ami du Figaro) quel parcours : "son premier coup d’éclat dans ce domaine remonte à 2002  : la renégociation de 100 milliards de dollars de créance pour l’Argentine, alors en pleine déconfiture (****). Avec à son actif le financement de la reconstruction en Irak, de la nationalisation du gaz en Bolivie et de projets gouvernementaux dans de nombreux pays comme la Mauritanie et le Gabon, Matthieu Pigasse est aujourd’hui le chouchou des ministres des Finances." La reconstruction en Irak, lieu on l'a vu de tous les détournements financiers imaginables. C'est aimer les risques, ça. Un gars efficace, pour sûr : "entre deux deals, ce financier
 déjanté a aidé Athènes à renégocier sa dette. En mode commando". Comme quoi aussi, la guerre ne se limite pas à une seule action... fut-ce t-elle de "commando"... sauver des vies, c'est la dure mission des "commandos" ! Mais il est vrai que l'on à affaire là à un problème quasi historique, comme le rappelle (méchamment) LePoint : "au Monde, on relève quand même qu'Anne Sinclair avait jugé que l'affaire Nafissatou Diallo était "une nouvelle affaire Dreyfus". Au moment même où Pigasse "soigne aussi son allure de dandy dégingandé, tout de Dior vêtu, tenant des discours de punk désespéré, de camusien désabusé, clamant son goût pour les Clash, les Sex Pistols, Sid Vicious, autant qu'Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Henri Michaux ou Gustave Flaubert, dont il cite avec délectation cette phrase, comme une provocation assumée : "j'écris pour faire vomir le bourgeois." Tout cela est à gerber, dirons-nous plus abruptement. Pour le Figaro, en juillet 2010, son ambition était très claire vis à vis du Monde : " il n'y aura pas d'intervention sur l'éditorial et l'opérationnel », répond-il à ceux qui pensent très fort qu'il voudrait se servir du Monde pour porter la candidature de Dominique Strauss-Kahn ou la sienne propre plutôt que de le servir." DSK étant "out"...

Green faisait pendant ce temps sortir en effet des "fuites" signées Leonard Levitt, qui insistait sur "les liens entre le commissaire principal de la police de New York, Ray Kelly et le président français, Nicolas Sarkozy. « Kelly et son épouse Veronica sont francophiles », affirme Levitt, qui rappelle que cela est notamment dû aux voyages réguliers que Kelly fait à destination de la France, où siège Interpol". Levitt entonnant visiblement sans vergogne l'air connu du complot : "Levitt va plus loin encore dans les liens qu'il décèle entre Sarkozy et le NYPD : pendant l'été 2010, le président français a remis la Légion d'honneur à Alain Bauer, criminologue français et expert en sécurité nationale, l'homme qui aurait permis à des détectives new yorkais d'être affectés en permanence à Paris dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ray Kelly a été invité à assister à la cérémonie, relève Levitt". Le "Huff" et Levitt oubliant au passage que le patron de la police US Ray Kelly avait lui-même reçu la légion d'honneur (en 2006). A-t-on assisté à une autre forme de lobbying via le Huffington Post interposé (ici la version d'Agoravox) ? En tout cas, notre journaliste le laissait clairement entendre : "Levitt s'étonne que s'agissant des fuites touchant à DSK, Kelly se soit montré mou du genou. "J'espère que ça n'est pas le cas", a en effet sobrement commenté le chef du NYPD lorsque l'on a fait état de ces fuites devant lui. Or, Levitt rappelle (tout en précisant qu'il ne dit pas que Kelly ait pu se livrer à des actes répréhensibles en l'espèce) que dans une affaire de mœurs du même acabit, le même Kelly, confronté à des fuites, avait tout mis en œuvre pour en identifier les auteurs. Employant même le terme de "Chasse aux sorcières", Levitt décrit les méthodes musclées de Kelly utilisées alors pour démasquer les "fuiteurs", entre épluchage des relevés de factures téléphoniques et interrogatoires de tous les responsables concernés. Et Levitt de conclure que la différence de comportement du Kelly entre les deux affaires, pourtant similaires, est : "curieuse". L'auteur réservant ses informations complotistes sur son blog perso et le Huffington Post exclusivement... Levitt, un ancien du Peace Corps, en Tanzanie, journaliste devenu spécialiste de la Police de New-York et des ses dérives, accusant les policiers en particulier d'etre liés au millionnaire George Soros. Le Huffington Post, en exhumant une possible théorie du complot avait en tout cas bien aidé sinon à redresser l'image ternie de DSK, à incurver la trajectoire des journalistes sur son sort : mission réussie pour le Huff ! A noter que depuis, la page de Levitt du "HuffPo" évoquant les liens entre Kelly et DSK est désormais inexistante... disparue, envolée !

Pour d'autres, les "preuves" de ce complot étaient en effet Lien"flagrantes" : " à l’évocation de ces liaisons troublantes revient immédiatement l’image de Nicolas Sarkozy quand le nouveau président de la république s’adonnait encore au jogging, Ray-ban police sur le visage et t-shirt frappé du sigle New-York Police Department(NYPD). Un t-shirt offert par la police de New-York. Sans doute en mains propres par Ray Kelly, le francophile patron du NYPD dont les services ont été aussi efficaces que bavards dans l’affaire DSK". Le même DSK arborant au même moment un superbe t-shirt imprimé "Yes we Kahn", parodie du slogan d'Obama du pire effet : la bataille des t-shirts avait-elle commencée ?

(....)

La suite sur Agoravox

dimanche 22 janvier 2012

L'araignée Anne Sinclair déjà à l'oeuvre sur la toile

Adieu Le Post: Mon message à Anne Sinclair


Comme vous le savez, peut-être, la plateforme participative lepost.fr disparaît demain. C'est le Huffington Post, avec pour directrice de la rédaction Anne Sinclair qui prend le relais.

On nous a adressé, à nous "posteurs" un message nous en informant et nous invitant à nous créer un identifiant de "commentateur". Puisque désormais, ne pourront y écrire des billets que des blogueurs "choisis" par la direction.

Cet évenement qui n'est qu'un symptôme parmi d'autre m'a suggéré ce billet, publié ce matin sur Lepost.fr, mon cadeau d'adieu à ..moi-même en tant que rédacteur -très occasionnel - je l'avoue- du post.fr.

Si ce billet était dépublié par netino, vous pouvez le retrouver ici:

http://www.lepost.fr/article/2012/01/22/2683602_adieu-le-....

Un des derniers bastions de la liberté d'expression citoyenne sera pris demain


Le post était une des dernières chances qui était offerte au citoyen de s'exprimer librement, sous réserve que ce ne soit pas de l'injure ou de la diffamation: Coup de gueule, opinion, pamphlet, buzz..

Il reste peu de bastions, pour nous "rédacteurs citoyens" sans carte de presse, qui ne sommes pas cooptés par les financiers, les lobbies et les puissants...

Fin décembre, j'écrivais sur Agoravox "Ces blogueurs qui font trembler les dictateurs",dont extrait:

"Doit-on y voir un phénomène sociologique qui vient compenser l'échec du journalisme "officiel" ?

Ce journalisme, d'ici ou d'ailleurs, qui se fait souvent le porte-parole naïf ou complice de la désinformation entretenue par les puissances politico-financières, lobbies et communicants rémunérés pour manipuler l'opinion à coups de sondages et messages [non] subliminaux..

2011 aura été l’année des printemps...

Ceux notamment de la révolution Tunisienne, Egyptienne, qui ont commencé sans leader d’opposition, dans la rue.

Twitter, Facebook, les blogueurs, ont eu un rôle majeur, permettant d’allumer parfois la mèche ou de relancer le mouvement populaire, mais surtout d’informer le monde des événements quand les médias officiels sont muselés par les dictatures ou en sont complices."


Les blogueurs dans le collimateur?


Entre la fin 2011 et ce début d'année 2012, plusieurs signaux ont annoncé le glas de la liberté d'expression du citoyen, SI elle n'était pas "adossée" à des lobbies ou des capitaux.

- D'abord, la plupart des plateformes de blogs de médias ont supprimé l'indexation des billets des blogueurs: 20minutes.fr, nouvelobs.fr..Certains ont même instauré une modération sauvage, via un prestataire souvent inculte qui rejette des vers de Rimbaud au motif "insulte" et met la diffamation (pourtant bien définie par art. 34 de la loi du 29 juillet 1881)) à toutes les sauces pour pratiquer de la pure censure d'opinion. Mais la rhétorique du censeur n'ayant pas de limites, quoi de mieux que de frapper un pamphlet du sceau de la "diffamation"?

- Ensuite, Francetelevisions a supprimé purement et simplement sa plateforme de blogs.
- Et voilà que le post devient le huff: Les articles y seront choisis et écrits par des blogueurs "choisis". Et par une femme, brillante journaliste certes, mais aussi épouse de.. . Et pas de n'importe qui. Je ne fais aucunement allusion à la vie privée mais à la démocratie. Et à l'usage des communicants et de l'argent pour contourner les circuits démocratiques, imposer une figure au peuple.

Une synthèse de ma pensée sur ce point s'exprime dans ce billet publié sur ..Agoravox!

Non au lobbying politique pour un individu

Ce même billet n'aurait jamais vu le jour sur le Huff, convenez-en.

Et vous y trouverez d'autres billets peu complaisants envers Monsieur.

Si je veux continuer à dire ce que je pense, il va falloir que je lève des fonds pour créer ma propre plateforme de blogs avec indexation des pages et tout et tout! Fervent défenseur de la démocratie, j'y pense...


La fin des blogueurs libres


Vous pourrez désormais donner tribune à votre époux, à vous-même et ceux qui vous plaisent.. Et je ne doute pas que Anne Hommel saura vous souffler quelques idées brillantes.. Considérons comme une erreur de jeunesse.. son idée de faire dire, le 18 septembre sur TF1, à votre époux les simili excuses de Bill Clinton à la nation en 1998.. Peut-être s'améliorera-t-elle avec le temps et cessera-t-elle de nous donner l'impression de nous prendre pour des [auto modéré]..

Non, Mme Sinclair, même si je reconnais en vous une journaliste brillante, je ne reviendrai pas sur le Huff commenter des textes choisis écrits par des rédacteurs choisis..
Pour cela, j'ai les medias classiques avec de vrais journalistes, qui sont payés et qui sont modérés par leur rédacteur en chef. Je connais leur couleur politique et leurs règles de fonctionnement.


Et si les blogueurs s'émancipaient du bon vouloir des medias, qui appartiennent aux riches financiers?



Adieu Lepost
Je ne salue pas le Huff car je n'y mettrai pas..la plume.
Sans rancune


Sur le blog de Kali


Pour ma part je tiens à ajouter à cet important billet dans lequel il est question des blogueurs qui font trembler les dictateurs (leurs noms sont dans le lien "ces blogueurs qui etc....", les blogueuses Razan Ghazzawi (Syrie) et Aliaa al- Mahdi (Égypte) contributrices non moins significatives que leurs homologues bloguEURS sus-mentionnés, au maintien des libertés !

jeudi 19 janvier 2012

un blog en résistance


Le 13 janvier dernier, je recevais deux mails de la part du Post dont un sur ma boite privée -comment se l'est-il procuré ? Mystère...- annonçant son association avec le Huffington Post dont voici le contenu :



« Dans quelques jours, Le Post vivra une nouvelle aventure en s'associant au Huffington Post, le site américain dont l'exemple inspira les fondateurs du Post.

Cette association conduira à ouvrir un nouveau site (Le Huffington Post) toujours construit autour du principe contributif et du journalisme de liens, avec une équipe éditoriale renforcée et plusieurs centaines de nouveaux contributeurs qui rejoindront certains d'entre vous. Cette nouvelle aventure, fidèle à notre promesse de départ, sera aussi la vôtre. Nous veillerons dès les premiers jours à ce que vous puissiez toutes et tous y participer.

Vous recevrez dans les prochains jours toutes les informations pratiques, notamment les modalités d'ouverture de votre compte sur Le Huffington Post ou encore la procédure si vous souhaitiez récupérer les contenus que vous avez publiés sur Le Post.fr.

Et pour plus d'informations, vous pouvez nous joindre à lamarianne@lepost.fr

A très vite,

Louis Dreyfus
Président du directoire du groupe Le Monde »


Le groupe Le Monde et le Huffington Post ont signé début octobre un accord pour lancer la version française du "HuffPo", avec pour troisième partenaire le banquier Matthieu Pigasse.

Le Huffington Post, lancé en 2005 et acheté en février 2011 par le portail internet AOL (NDLR : ma boite mail est sur AOL, bravo pour la discrétion...) affirme attirer 37 millions de lecteurs par mois aux Etats-Unis »

NB : est-il vraiment raisonnable de mettre un banquier à la tête de médias ?
Matthieu Pigasse, homme d'affaires français, ancien administrateur civil du ministère de l'Économie et des Finances est Directeur général délégué de la banque Lazard en France et vice-président de Lazard en Europe, il est également propriétaire et président du magazine Les Inrockuptibles
Louis Dreyfus, président du directoire du Monde est directeur général de ce journal bien à « gauche ».

Il est évident que j'apprends cette nouvelle association avec un pince sur le nez. Tout est mis en oeuvre pour faire gagner la gauche et notamment le Parti Socialiste pour la prochaine élection présidentielle, rien n'arrivant par hasard.

Le Post pour lequel je publiais dont un des mes articles a « disparu » de ma liste, notamment celui-là : Mon point de vue sur « Le Post » destiné à la direction du « Monde » où je doutais de son objectivité. Lire : Le Post fait-il l'apologie de l'Islam radical ? (lien introuvable menant à mon blog).
En revanche, le billet publié sur le journal en ligne est visible pour démontrer que les éventuels détracteurs avaient tort... Malin mais pas convaincant de son « intention » de laisser libre cours à la liberté d'expression pour les personnes soucieuses d'une véritable honnêteté intellectuelle, la Marianne du Post veillant plutôt à endoctriner les lecteurs afin qu'ils soient convaincus d'un vote pour la gauche.


Quant à sa modération, c'est la même société qui gère celle de Facebook quand le réseau social est incapable de régler certains problèmes. Inquiétant de savoir qu'une seule société de modération sévit pour nettoyer le net ou rendre visible les pensées qui seraient soi-disant partagées par le plus grand nombre...

Depuis la grève en février 2011, certains journalistes sont partis pour Le Monde ou pour le Nouvel Obs, probablement afin de convertir les derniers rebelles et propager leur "sainte " parole plus encore, la gauche devant passant coûte que coûte pour la prochaine élection...
Inquiétant aussi, lorsque l'on sait que la majorité des collectivités locales sont détenues par la gauche, le Parti Socialiste, notamment.
De quoi paralyser, anesthésier la pensée et l'action pendant cinq ans... Terrifiant...

Par ailleurs, n'était-ce pas un journaliste du Huffington Post qui demandait l'expulsion de Nafissatou Diallo suite à ses « mensonges » pour pouvoir résider aux Etats-Unis, comme le font bon nombre d'immigrés ?
Il s'avère impossible de retrouver l'information, le net ayant été « nettoyé » comme l'a été mon blog dont un article relayait cette information, de même que beaucoup d'autres don les liens sont introuvables sur le net puisqu'il est blacklisté depuis quelque temps, et pour cause...

Ce pouvoir suprême permettant d'effacer les gêneurs, les liens politiquement incorrects, y compris ceux des « petits blogs » dans le but de se refaire une virginité est effrayant. Même les politiques n'ont pas cette puissance de frappe.
Il est une évidence : les médias sont beaucoup plus puissants que les politiques, ils peuvent les mener à des hauts sommets comme les réduire à néant.

La vengeance que Dominique Strauss-Kahn et de ses réseaux d'influence avait promise est en marche. Un tel homme et sa femme, malgré leur manque de respect de certaines valeurs, doivent reprendre la main. C'est Anne Sinclair qui lui offrira le boulevard avec le futur HuffPo.
Son mari ne peut revenir en politique par la grande porte, il y entrera par celle du nouveau journal...
Si la femme est aussi brillante et intelligente que la publicité qui lui a été faite se force à démontrer, d'autres, moins connu(e)s ne le sont pas moins et voient clair dans un jeu qui ne fait plus rire personne, la conjoncture française ne s'y prêtant guère.

Ainsi que je l'avais fait en combattant activement certaines idées de Nicolas Sarkozy, je m'évertuerai de la même manière à combattre ce qui me déplaît le plus : le manque de respect des valeurs partagées par le plus grand nombre de Français, le manque de respect envers leur intelligence, celui bafoué des femmes en essayant de remettre un ponte au centre de la vie politique.
ne répare toujours pas le déshonneur infligé à toutes les femmes et les victimes.
De fait, elle revient sur la scène médiatico-politique sans avoir pris conscience de sa part de responsabilité dans toutes les affaires DSK et elle est promue à un poste que bon nombre de ses collègues doivent lui envier avec les valeurs que l'on lui connait, désormais...

Par conséquent, je combattrai cette gauche détestable, quitte à en payer le prix fort comme j'y ai été (et suis encore) confrontée. Après avoir payé celui de mon « impertinence » face à la droite, je saurais le faire avec plus de finesse encore avec cette gauche en perte de repères et de valeurs.
J'entre en résistance, je ne veux pas de ce pays, se dessinant en coulisses, qui prendrait plus encore les Français pour des idiots.

PS : Cet article ne sera lu que par quelques privilégiés que je salue, au passage, à qui je demande de le partager le plus possible, puisque mon blog est « limité » en diffusion, s'ils ne veulent pas subir la dictature de l'info Strauss-Kahnienne, ses connivences et ses valeurs de soi-disant gauche que l'on ne présente plus...
Merci par avance.

Le couple pot-de-colle

DSK et Sinclair, acte VI, scène 3

Dominique et Anne, le retour... encore !

Que deviennent les héros du feuilleton graveleux de l’année 2011 ? Ca continue !
Dominique Strauss-Kahn va engager des poursuites en diffamation contre l'hebdomadaire VSD : l’hebdomadaire rapporte des propos particulièrement graves du patron des forains français, faisant état d'une demande de pot de vin en 1990.
VSD cite en effet le célèbre Marcel Campion, à propos d'un projet de reprise en 1990 du parc d'attraction Mirapolis situé dans le Val-d'Oise. Ce dernier affirme que DSK, alors député du Val-d'Oise, aurait demandé 5 millions de francs pour intervenir en faveur d'une reprise de ce parc, tombé en faillite depuis. Voilà qui, si les faits étaient prouvés par la suite, serait un incroyable rebondissement, s’ajoutant à tous les autres !
« Ce sont de nouvelles insanités très douteuses », a rétorqué Me Malka, un des avocats de DSK, par ailleurs avocat habituel de Charlie Hebdo, dans un communiqué.
Quant à Anne Sinclair, elle reprend du service : dans une interview au magazine Elle, Anne Sinclair évoque le féminisme et son retour au métier de journaliste, mais évite d’être trop précise sur l'affaire DSK.
Elle refuse de commenter les frasques sexuelles de son mari : "Je comprends que vous ayez des questions à me poser sur ce sujet précis (...) mais ce n'est pas aujourd'hui que j'y répondrai".
Interrogée sur son étrange soutien inconditionnel à Dominique Strauss-Kahn, elle répond néanmoins : "Le soutien inconditionnel, ça n'existe pas. On soutient si on a décidé de soutenir. Personne ne sait ce qui se passe dans l'intimité des couples et je dénie à quiconque le droit de juger du mien." Non sans une certaine morgue, elle ajoute même : " Que des femmes se soient senties déçues par moi, je suis navrée de le dire, mais c'est leur problème ! ". L'épouse de l'ancien patron du FMI répond aussi aux féministes qui lui ont reproché d'être restée au coté de son époux malgré la découverte de sa conduite pour le moins non conventionnelle. "J'ai ressenti une grande violence quand quelques féministes autoproclamées se sont déchaînées contre moi. Je ne suis ni une sainte, ni une victime, je suis une femme libre ! Je me sens libre de mes jugements, de mes actions, je décide de ma vie en toute indépendance."
Cette dernière phrase est du reste extrêmement curieuse : si elle n’est “ni sainte, ni victime” : veut-elle signifier qu’elle cautionnait les frasques de DSK, dont elle connaissait l'existence ? Quelles autres options restent-ils, si on analyse sa position ici énoncée ? Anne Sinclair veut-elle dire à mots couverts qu’elle acceptait ce comportement, parfaitement intégré à leur vie de couple ? C’est un point très obscur de cette interview.
Résumons nous : le couple milliardaire n’a pas fini de nous tenir en haleine !

Sur Agoravox

Les commentaires :

Imhotep :

Voilà qui est plus explicite avec la sempiternelle défense : pourquoi maintenant ? Gardé secret pendant 22 ans (ce qui n’est pas tout-à-fait ce que dit Campion qui a essayé d’intéresser la presse à l’époque) et qui est la même défense de Sarkozy pour Karachi dont on sait aujourd’hui ce qu’il en est :

« Vous voulez 50.000 francs ?Non, 5 millions »

C’est alors que l’homme d’affaires prend contact avec DSK, sur les conseils de son avocat Me Schuman. Une rencontre est organisée en mai 1990 avec l’homme politique au Fouquet’s. « Je lui ai expliqué que, durant deux ans, mes associés et moi avions déjà relancé le parc de Mirapolis en y installant nos manèges et que nous voulions continuer à défendre les emplois, raconte Campion dans VSD. Strauss-Kahn m’a coupé tout de suite. Le blabla, ça ne l’intéressait pas. Il m’a répondu :’j’interviens, mais pas pour rien’ ».

L’homme politique aurait alors levé la main et fait un signe avec ses cinq doigts. « J’ai dit :’Quoi ? Vous voulez 50.000 francs ?’, raconte Marcel Campion.’Non, 5 millions. Voilà ce qu’il m’a répondu’ ».

Marcel Campion dit avoir refusé la proposition et en avoir parlé à de nombreuses reprises dans les milieux politiques et journalistiques sans que l’information ne soit reprise ou que l’affaire ne soit creusée. C’est finalement l’offre concurrente de celle de Marcel Campion sur Mirapolis qui sera retenue en appel et le parc fermera définitivement ses portes en 1992.

« Ce sont de nouvelles insanités très douteuses »

L’avocat de DSK à cette époque, Me Francis Terquem, a confirmé l’existence de cette rencontre. « Oui j’ai assisté à cette rencontre, a-t-il indiqué à VSD. Ce qu’ils se sont dit ce jour-là est couvert par le secret professionnel. Mais quand Marcel Campion m’a remémoré cette entrevue récemment, je n’avais aucune légitimité à l’inciter à se taire ».

De son côté, DSK a annoncé dès mercredi soir qu’il portait plainte contre l’hebdomadaire à l’origine de ces troublantes révélations à son égard.

« Ce sont de nouvelles insanités très douteuses de VSD que nous avons déjà poursuivi à deux reprises et que nous allons poursuivre une troisième fois », a écrit mercredi soir dans un communiqué Me Richard Malka, un des avocats de DSK, en charge justement de ses nombreuses plaintes en diffamation. L’avocat a également indiqué que des poursuites allaient être engagés contre Marcel Campion « s’il a vraiment formulé ces inepties, dont il faudrait croire qu’il les auraient gardées secrètes pendant 22 ans ».

Contacté jeudi matin par Le Figaro, VSD persiste et signe. « Marcel Campion a bien tenu ces propos et il les assume, explique la journaliste à l’origine des révélations. J’ai recoupé l’ensemble de ses affirmations auprès de Me Francis Terquem (avocat de DSK à l’époque) qui a confirmé cette rencontre mais ne s’est pas exprimé sur la teneur de la conversation, et auprès de Me Schuman (avocat de M.Campion) qui m’a confirmé le contexte de blocage politique sur le dossier Mirapolis à cette époque ».

Polyanna :

Comme il est d’usage dans la grande bourgeoisie, Anne Sinclair ferme les yeux sur les pratiques de "droit de cuissage" imputées à son mari : c’est la bonne qui provoque, on le sait bien dans ces milieux !

Kali :

Grégoire
"Cette dernière phrase est du reste extrêmement curieuse : si elle n’est “ni sainte, ni victime” : veut-elle signifier qu’elle cautionnait les frasques de DSK, dont elle connaissait l’existence ?"
Bien analysé et toutes les autres phrases de cette interview révèlent bien des choses intéressantes..L’avenir nous en dévoilera les développements à court ou moyen terme. Wait and see. Très intéressant

Les dessous de l’interview sont intéressants également :

http://blogs.lexpress.fr/media/2012/01/19/anne-sinclair-acte-2/?xtor=RSS-3011

Encore une opération de com qui prend les français pour des c..Mais je prends tous les paris que ça va encore faire un bel effet boomerang. Ils sont dans le psychodrame sans le savoir et Anne Hommel, qui a orchestré la campagne du HPost avec Euro RSCG a des relents sulfureux qui ne leur ont pas porté chance jusqu’ici..
Ils ont voulu fabriquer un messie et les voilà donc en couple maudit...

mercredi 18 janvier 2012

DSK : des prostituées racontent leurs rapports violents avec lui

Publié le Jeudi 12 Janvier 2012

DSK : des prostituées racontent leurs rapports violents avec lui
  • DSK : des prostituées racontent leurs rapports violents avec lui
  • DSK : des prostituées racontent leurs rapports violents avec lui

Dominique Strauss-Kahn n’en a pas fini avec la justice. Deux juges d’instruction s’intéressent à plusieurs procès verbaux de femmes évoquant des rapports sexuels brutaux et pas forcément consentis avec lui.

Elles sont dix et se prénomment Jade, Florence, Marie-Anne, Aurélie, Mounia… Leur point commun ? Toutes ces femmes, prostituées, escort ou libertines, ont eu des rapports sexuels tarifés avec Dominique Strauss-Kahn.

Les témoignages de certaines d’entre elles intéressent plus particulièrement les deux juges d’instruction chargés de l’enquête pour « proxénétisme et recel d’abus de bien sociaux » menée contre Fabrice Paszkowski, l’entrepreneur béthunois qui fournissait DSK en filles.

Certaines évoquent en effet la violence de leurs rapports avec l’ancien patron du FMI. L’une d’entre elles, Anne-Marie S, a ainsi révélé aux policiers belges et français avoir eu une « relation sexuelle brutale » avec DSK lors d’une partie fine organisée dans un hôtel à Washington en 2010. Rapport pendant lequel un autre homme, David Roquet, le co-organisateur de cette soirée, lui aurait « tenu les poignets ». « J’ai été payée pour venir, mais pas pour subir ça, a-t-elle confié aux enquêteurs, cités par le Point. L’escorting pour moi, ce n’est pas ça. J’ai toujours eu affaire à des gentlemen ». Circonstances aggravantes : elle n’était, selon elle, pas consentante pour la prestation et les faits se seraient déroulés sous les yeux du commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, ancien patron de la sûreté urbaine de Lille, également mis en examen.

Ce n’est pas la première jeune femme à évoquer des relations sexuelles violentes avec l’ex-patron du FMI. Ainsi, Mounia, une prostituée française, avait indiqué avoir eu des « rapports brutaux » avec Dominique Strauss-Kahn à l’hôtel Murano (Paris) au printemps 2010 nuançant toutefois : « Il ne m’a pas violentée, mais on sentait qu’il aimait les rapports de force. »

Une troisième femme, Béatrice, s’était plainte à son compagnon, le fameux Dodo la Saumure, d’un « rapport brutal » avec DSK dans les toilettes d’un restaurant branché du 16ème arrondissement. Dodo la Saumure s’en est ouvert aux policiers lors de son audition en décembre dernier : « Elle m’a juste confié après l’avoir rencontré que ça s’était mal passé », leur a-t-il confirmé.

Selon les informations du Point, l’audition de DSK maintes fois reportée devrait se transformer en garde à vue si les juges estiment que les charges qui pèsent contre lui sont suffisantes.

Sur Voici.fr

samedi 14 janvier 2012

Anne Sinclair au Huffington Post: des journalistes du Monde inquiets

A quelques jours du lancement de la version française du site américain Huffington Post, animée notamment par Anne Sinclair, quelques journalistes du Monde, partenaire de l'aventure, demandent des garanties à leur direction.

Certains journalistes s'inquiètent du poids et du rôle d'Anne Sinclair, l'épouse de Dominique Strauss-Kahn, dans la version française du site américain Huffington Post, qui devrait être lancée le 23 janvier. Ils redoutent en effet que la présence de l'ancienne journaliste de TF1, qui sera partie prenante dans les choix éditoriaux, ne brouille l'image du Monde, qui détient toujours 34% du capital du Huffington Post.

Minoritaires au sein de leur rédaction, ils veulent pourtant mettre en garde contre l'utilisation de l'image et du nom du journal à des fins personnelles: ainsi, la conférence de presse de lancement du HP est prévue devant le logo Le Monde, des photos d'Anne Sinclair ont été prises dans le hall du quotidien, et c'est au nom du Monde que l'ex-journaliste a pris contact avec de nombreuses personnalités pour qu'elles apportent leur contribution au site -l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati, le socialiste Julien Dray ou encore le journaliste Alexandre Adler ont été approchés.

"Anne Sinclair n'est plus journaliste. Depuis qu'elle a publiquement comparé l'affaire DSK à l'affaire Dreyfus, elle est partie prenante", constate un rédacteur du Monde en évoquant les démélés de l'ancien patron du Fonds monétaire international avec la justice américaine et, aujourd'hui, avec la justice française. Les journalistes s'inquiètent aussi que la communication autour du lancement du HP ait été confiée à Euro RSCG via Anne Hommel, ancienne chargée de la presse de DSK au FMI et restée très proche du couple Strauss-Kahn.

Ils ont saisi la Société des rédacteurs, qui a donc demandé des garanties par écrit à la direction du journal et regretté d'avoir été tenue à l'écart du projet, du tour de table et du recrutement des journalistes. Une nouvelle réunion est prévue le 17 janvier.

Sur L'Express.fr

[Je répète :
"tenue à l'écart du projet, du tour de table et du recrutement des journalistes"]

vendredi 13 janvier 2012

Un étron sur Agoravox

A Propos de cet étron sur Agoravox je dirais que les "féministes radicales" vous em.... monsieur le masculiniste radical ! Quant à Marcella Iacub elle est aux femmes ce que les Bousquet/Papon ont été aux francais sous l'occupation nazie et on comprend aisément que vous souhaitiez lui décerner une médaille, vous autres défenseurs de la pauvre victime DSK contre les infâmes féministes !
(Je ne serais pas plus exhaustive sur la question car je n'aime pas renifler les étrons.
Ils puent.)

mercredi 11 janvier 2012

Affaire du Carlton : DSK en relation avec une dizaine de prostituées

Le Point.fr - Publié le 11/01/2012 à 11:57 - Modifié le 11/01/2012 à 12:57

Exclusif : le téléphone portable de Fabrice Paszkowski, l'entrepreneur nordiste, ami de DSK, a permis aux policiers de cibler une dizaine de prostituées.

Dominique Strauss-Kahn le 29 août dernier.

Dominique Strauss-Kahn le 29 août dernier. © Ron Sachs / CNP/Sipa



Elles sont belges ou françaises et se revendiquent soit comme prostituées, soit comme libertines. Elles sont dix et leur point commun est d'avoir entretenu des relations sexuelles tarifées avec Dominique Strauss-Kahn lorsqu'il était encore à la tête du Fonds monétaire international. Elles s'appellent Jade, Florence, Marie-Anne, Aurélie, Mounia...

C'est à partir du téléphone portable de l'entrepreneur béthunois, Fabrice Paszkowski, utilisé par l'ancien patron du FMI depuis Washington que les policiers ont pu recenser ces filles. Toutes n'ont pas encore été identifiées et interrogées. Le grand ami nordiste de DSK, interpellé et mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", avait remis ce téléphone aux policiers. Égaré par Fabrice lors d'une rencontre galante qu'il avait organisée pour son ami Dominique avec quatre femmes à l'hôtel Murano, à Paris, en février 2011, ce téléphone fut ramassé sur place par DSK, qui l'utilisera pendant trois mois pour joindre Fabrice et organiser ses escapades, certes légales, mais dont il paraît toutefois n'avoir assumé aucun des frais financiers. Un point auquel s'intéressent les deux juges d'instruction chargés de l'affaire. Proxénétisme, recel d'abus de biens sociaux..., les deux magistrats essaient de réunir sur ces deux points le maximum d'éléments avant l'audition de l'ancien patron du FMI, qui pourrait avoir lieu, selon nos informations, sous le régime de la garde à vue, et non sous celle de l'audition directe. Prévue en décembre puis déplacée en janvier, l'audition de DSK pourrait être de nouveau reportée.

Tenue par les poignets

En effet, les policiers de la PJ de Lille chargés de démêler les entrelacs du "réseau lillois" soupçonné de fournir en prostituées DSK, mais aussi certains notables du Nord, doivent désormais vérifier s'il n'existe pas des réseaux satellitaires. Les avocats de Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, le tonitruant patron de maisons closes belges, qui a été libéré mardi dernier, assurent depuis des mois que leur client n'a aucun rapport avec l'affaire du Carlton, même si le parquet de Lille comme celui de Courtrai confirment qu'un lien existe entre les volets belges et français. À ce titre, une coopération d'enquête a été mise en place entre les services de police des deux pays. Néanmoins, il apparaît aujourd'hui que seules deux ou trois prostituées fréquentant les établissements de Dodo la Saumure semblent avoir eu des relations tarifées avec DSK à Paris ou à Washington. Les autres faisaient-elles partie d'un autre "réseau" ? Étaient-elles des électrons libres ? C'est ce que les policiers cherchent à savoir.

Début décembre, une certaine Anne-Marie S, une escort girl belge récemment identifiée, a fait part de ses états d'âme sur P-V aux policiers belges et français. La prostituée qui a participé à une partie fine tarifée à l'hôtel W de Washington, début 2010, s'est plainte d'avoir subi une relation sexuelle brutale avec DSK alors que David Roquet, co-organisateur du voyage et directeur d'une filiale de l'entreprise de BTP Eiffage, lui tenait les poignets. Une prestation pour laquelle la prostituée aurait dit ne pas être consentante et qui se serait déroulée, selon elle, sous les yeux du commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, l'ancien patron de la sûreté urbaine de Lille, mis en examen dans l'affaire du Carlton pour "proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux". "J'ai été payée pour venir, mais pas pour subir ça. L'escorting pour moi, ce n'est pas ça. J'ai toujours eu affaire à des gentlemen", a-t-elle confié aux enquêteurs. Déjà auditionnée comme témoin, le 14 novembre, Anne-Marie S. était réentendue par les enquêteurs pour obtenir "des précisions sur le rôle des policiers dans le cadre de l'affaire". La prostituée a notamment mentionné qu'une autre escort girl belge, Aurélie D., également présente dans la chambre, avait interpellé les trois hommes en leur disant que Marie-Anne ne faisait pas ce genre de prestation et qu'il manquait un accessoire. Accessoire que l'un des protagonistes se serait empressé d'aller chercher.

"Rapports brutaux"

Une version contestée par Aurélie D. qui a affirmé sur P-V qu'Anne-Marie S. avait le choix de refuser cette prestation et de quitter la chambre. Aurélie a par ailleurs affirmé que l'ancien patron appréciait les rapports virils sans pour autant violenter les filles. Une version confirmée par Jade, une autre prostituée belge en goguette à Washington. Toujours est-il qu'Anne-Marie S. n'a pas souhaité déposer de plainte malgré la sollicitation des policiers. Quant au juge d'instruction, Stéphanie Ausbart, elle aurait estimé qu'il n'y avait pas matière à poursuite. Anne-Marie, qui travaillait par téléphone ou Internet, a expliqué qu'elle avait été présentée à DSK par David Roquet, l'ancien salarié d'Eiffage mis en examen pour "proxénétisme aggravé".

Dans l'affaire du Carlton, Anne-Marie S. n'est pas la première prostituée à évoquer une relation sexuelle brutale avec DSK. Avant elle, Mounia, une ex-prostituée française de 37 ans ayant participé à une partie fine avec DSK au printemps 2010, à l'hôtel Murano, à Paris avait déjà décrit des "rapports brutaux", précisant : "Il ne m'a pas violenté, mais on sentait qu'il aimait les rapports de force." Une autre prostituée, la propre compagne de Dodo la Saumure, s'était également plainte d'un rapport brutal dans les toilettes de l'Aventure, un restaurant chic du 16e arrondissement de Paris. Ce qu'a confirmé Dodo la Saumure, lors de son audition en décembre dernier. "Elle m'a juste confié après l'avoir rencontré que ça s'est mal passé", a-t-il dit. Pour autant, aucune des trois prostituées n'a déposé de plainte contre l'ancien patron du FMI.

"Petites sauteries"

A contrario, dans le dossier, d'autres escort girls, comme Aurélie, Jade ou Florence, contestent toute brutalité de la part de l'ancien patron du FMI. Ainsi, Florence, 30 ans, qui aurait rencontré DSK, il y a six ans, par l'intermédiaire de Fabrice Paszkowski, évoque de "petites sauteries qui sont des moments agréables qui payent bien". La "libertine" en a comptabilisé onze au total, sur six ans. "J'ai compris qu'ils (Paszkowski et DSK) faisaient d'autres après-midi où je n'étais pas conviée. J'ai conclu qu'ils voulaient des filles différentes régulièrement", a-t-elle raconté aux policiers. "Dans ces soirées, toutes les filles passaient par DSK", poursuit-elle, précisant que celui-ci se montrait "surtout intéressé par les nouvelles venues".

Devenue escort girl par nécessité financière, cette "libertine" aurait ainsi partagé 2 400 euros avec une amie pour trois jours passés à Washington en mai 2010 et 1 600 euros pour les après-midi à Paris. Des rencontres toujours payées en liquide. DSK savait-il que Florence et les autres étaient rémunérées pour leurs prestations ? Non, ont répondu David Roquet et Fabrice Paszkowski. "Une seule fois, je me suis aperçue, à Bruxelles, qu'il (Fabrice Paszkowski, NDLR) parlait aux autres de ma rémunération", a reconnu Florence. Me Henri Leclerc, l'avocat de Dominique Strauss-Kahn avait affirmé que son client "pouvait parfaitement ignorer" que les femmes rencontrées lors de soirées libertines étaient des prostituées, ajoutant que rien ne venait prouver sa "culpabilité" dans l'affaire du Carlton.

Selon le conseil de DSK, "dans ces soirées, on n'est pas forcément habillé. Et je vous défie de distinguer une prostituée nue d'une femme du monde nue", avait déclaré Me Henri Leclerc.

(Ben voyons ! n.d.l.r.)

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